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CINQUIEME ALBUM "06 72 43 58 15"



01: Brûle raison brûle

Brûle raison brûle et dans la joie,
Brûle prison brûle, autour de moi
Brûle raison brûle et dans la joie
Brûle prison brûle, autour de moi

Qualifié d’anormal, à punir ou soigner,
Sur le boulevard se traîne
Une charrette de condamnés,
L’ordre a été donné d’arrêter tous les mendiants,
D’enfermer tous les pauvres
Et leur déraison qui s’étend,
On va entasser tout ça
Dans des dépôts de mendicité,
Enregistrer les noms
De ceux que l’on va abandonner,
Les ranger un par un dans le jardin des espèces,
De quel race est ce monstre ? Admirez l’animal

Brûle raison brûle et dans la joie,
Brûle prison brûle, autour de moi

Voici que vient l’été, la saison violente
Ô Soleil, il est temps, brûle raison ardente

Que faire de tout ce peuple marginal et déviant ?
Et comment faire passer
L’horreur pour un traitement ?
Comment désormais l’enchaîner différemment
À ses hontes, à ses fautes,
À de nouveaux châtiments ?
Peut-on le rendre utile ?
Au moins le rendre tendre ?
Peut-il coûter moins cher,
Peut-on le jeter à la mer ?

Brûle raison brûle et dans la joie,
Brûle prison brûle, autour de moi

Voici que vient l’été, la saison violente
Ô Soleil, il est temps, brûle raison ardente


02: Élisez Reclus !

Joyeuse apocalypse, que pouvons-nous devenir ?
Tous à la fois des producteurs,
Des savants des artistes,
En mariant deux sorcières,
L’une noire, l’autre rouge,
Faisons les danser, transformons notre futur
Et dans le cœur des communes,
Glorieusement fédérées,
La mise en place enfin d’une sérieuse égalité

Il n’y aura plus d’héritage,
Il n’y aura plus de chantage,
Au collectif la terre et les moyens de produire,
À la réponse répressive, au théâtre parlementaire,
Multiplier nos liens, démultiplier les clubs,
Plus de fin de l’histoire,
Ni d’avant-garde, ni de parti,
et pour ceux qui adorent voter
Tant qu’à faire élisez Reclus !

Joyeuse apocalypse, que pouvons-nous devenir
En reprenant ce qui n’appartient
De fait à personne ?
En ne s’enfermant à aucun prix,
Et dans le vaste monde,
Créer des insolites alliances
Et des noces contre nature
Quel degré de violence ? Quel degré d’ouverture ?
Sur les courants alternatifs,
Assurer les branchements,
Quel degré de violence ? Quel degré d’ouverture ?
En jeu mettre son corps
Et dans la fuite chercher une arme

Il n’y aura plus d’héritage,
Il n’y aura que du partage,
Au collectif la terre et les moyens de produire,
À la réponse répressive, au théâtre parlementaire,
Plus rien à promettre, plus rien à revendiquer
Plus de fin de l’histoire,
Ni d’avant garde, ni de parti,
Élisez Reclus !

Il n’y aura plus d’héritages,
Il n’y aura que du partage,
Au collectif la terre et les moyens de produire,
À la réponse répressive, au théâtre parlementaire,
Plus rien à promettre, plus rien à revendiquer
Plus de fin de l’histoire,
Ni d’avant garde, ni de partis,
Élisez Reclus !


03: Mère Chose

Mère Chose,
Je vais encore vous emprunter votre machin
Ce soir c’est carnaval et c’est grâce à Total
Mère Chose,
Une grande fête s’approche et je m’y inviterais bien
On va bien s’amuser merci monsieur Bolloré
Mère Chose, tu sais,
Une révolution n’est l’oeuvre de personne
On est tombés par terre, c’est grâce à Lagardère
Mère Chose, tu sais,
Il n’y a plus rien au dessus de nous
Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à...

Basta ! On y va ! La nuit on ne voit rien
Mais le jour on voit très bien
Basta ! Parce qu’on aime ça !
On n’y voit rien la nuit,
Mais le jour tout est permis

Mère Chose,
Je vais encore me servir de votre machin
Y’a ces messieurs qui chargent
Et c’est grâce à Lafarge
Mère Chose
On voudrait si possible ne plus être réprimés
After au comico et c’est grâce à Dassault
Mère Chose,
On voudrait s’il vous plait ne plus être désarmés
Ne plus être inspectés, ne plus être redressés,
Ne plus être déshonorés, ne plus être corrigés
Ne plus être exploités, ne plus être enregistrés

Basta ! On y va ! La nuit on ne voit rien
Mais le jour on voit très bien
Basta ! Parce qu’on aime ça !
On n’y voit rien la nuit,
Mais le jour tout est permis

Merci pour votre machin,
Merci pour cette fête sans fin,
Merci pour votre machin, je l’ai offert à quelqu’un,
Merci pour votre machin,
Merci pour cette fête sans fin,
Même endroit même heure demain,
Merci pour votre machin


04: Désastre

Dis-moi, monarque déguisé,
Dis-moi qui profite de l’effroi ?
Le peur se répand, nos liens se brisent
Et dans l’urgence siègent les rois

Dis-moi à qui profitent les crises ?
Et quelle plus value pour une tonne de traumas ?
Produis le mal qui nous paralyse
Et vends le remède qui nous guérira

Une même réponse aux cent visages
Se régale devant le carnage
Fais de nous ce que tu voudras
Ton autorité nous rassurera

Dis-moi à qui profitent les crises ?
Et quelle plus value pour une tonne de traumas ?
Produis le mal qui nous paralyse
Et vends le remède qui nous guérira

Vends-nous la peur,
Vends nous des tonnes de zombies à nos portes,
Entretiens le chaos et le choc,
Que grâce à toi nous ne manquions de rien

Vends-nous la mort,
Vends-nous à l’horizon le désastre,
Que les bottes qui résonnent sur l’asphalte,
Nous tranquillisent et l’on se soumettra


05: Frantz Fanon (1925-1961)

Comment ton empire m’oblige-t-il à me voir ?
Le bleu infernal de tes yeux me brûle le regard
Resterai-je, à jamais, ton éternel mendiant ?
Serai-je éternellement ton esclave ?

Nous coloniser, nous détruire, nous soumettre
Et construire l’inégalité des races
Vous remercier, vous servir, blanchir ma langue
Et rester à ma place

Comment ton empire m’oblige-t-il à me voir
Misérable militaire psychiatrie coloniale ?
Serai-je, pour toi, à peine un animal,
Inférieur, ridicule, infantile et malade ?

Nous coloniser, nous détruire, nous soumettre
Et construire l’inégalité des races
Vous remercier, vous servir, blanchir ma langue
Et rester à ma place

Est-il trop tôt ?
Est-il déjà trop tard ?
Force occupante,
Notre violence tu sais est issue de la tienne
Est-il trop tôt ?
Est-il déjà trop tard ?
Force humiliante,
Il nous reste le parfum d’une orange amère
Est-il trop tôt ?
Est-il déjà trop tard ?
Force aliénante,
Notre violence, tu sais, est issue de la tienne


06: Adieu vieux continent


Au loin s’évadent de jeunes milliardaires,
Sur des îles au soleil, dans les eaux tahitiennes
À l’heure de s’offrir ses propres frontières,
Sur des déserts liquides, loin de la pauvreté,
Bienvenue aux petits-fils de Milton,
Le chaos brûle dans leurs gênes, l’océan les apaise,
Adieu les pauvres et le Mare Liberum,
Adieu les lieux qui n’appartiennent à personne

Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre, déclencher le déluge
Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre, marchander les refuges

Des laboratoires dessinant le futur,
Des gardes-frontières pour leurs pays sur mesure,
Loin des terres, loin des taxes, loin des lois,
Une nouvelle élite pour ces nouveaux États

Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre déclencher le déluge
Adieu vieux continent, fuir les faibles,
fuir la terre, marchander les refuges

Fuyez les faibles en attendant le déluge, construisez vos îles, loin des taxes et des juges,
N’oubliez pas de faire croire qu’on vous chasse, devenez victimes pour justifier votre place
Fuyez la terre, et déclenchez le déluge, aux abysses les faibles, aux abysses leurs refuges,
Construisez vos arches qui flotteront sur le vide, jeunes milliardaires apatrides


07: Le bazar

Et dans tout ce désordre,
Ouais je me sens pas si mal
Je trouve belles les villes moches,
Les architectures bancales
Que se passe-t-il dans mon corps ?
J’suis amoureux d’un cafard
Qui me fait des grimaces
En se branlant dans son placard

Tout c’qu’est tordu, ouais tout c’qu’est sale,
Tout c’qui va pas me met en joie
Tout c’qu’est bien pas préparé,
Tout c’qu’est raté me fait rêver

Des fois faut un peu qu’j’range,
Pour pouvoir mettre le bordel
Avec mes bizarres potes,
Ouais tous les jours c’est Noël
On s’offre tout c’qui va pas,
Tout ce qui pousse de travers
Et face au mur du sens, vas-y mon frère accélère...

Tout c’qu’est tordu, ouais tout c’qu’est sale,
Tout c’qui va pas me met en joie
Tout c’qu’est bien pas préparé,
Tout c’qu’est raté me fait rêver
Tout c’qu’est raté, l’travail mal fait,
Tous les chaos me rendent barjo
Tout c’qu’est grotesque,
Tout c’qui a maladroitement chuté me fait vibrer

Et dans tout ce désordre,
Ouais je me sens pas si mal
Je trouve belles les villes moches,
Les architectures bancales


08: Paris se repeuple

Les rues sont libres ce soir
La place est libre et cette nuit
Vous craignez d’elle encore
De nouvelles convulsions.
Alors qui préviendra les reflux de l’incendie ?
Grimpez guides aveugles fuyez vers minuit
Voilà les quais ! Voilà les boulevards !
Le ménage est fait, le gardien est passé
Voilà les quais ! Voilà les boulevards !
Enfer au délinquant que sa paume a frôlé

Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits sombres financiers !
Tragique carnaval,
Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits, sombres héritiers
Sur vos marches effondrées

Les rues sont vides ce soir
La place est vide mais cette nuit
Vous tremblez du désaccord de toutes ces mélodies.
Qu’allons-nous lire demain au kiosque de la folle ?
Qui a volé encore la dernière étincelle ?
Voilà les quais ! Voilà les boulevards !
La tête et les deux seins jetés vers l’Avenir
Voilà les quais ! Voilà les boulevards
Où l’on peut entendre dans les bouches fracassées :

Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits sombres financiers !
Tragique carnaval,
Au diable, Paris se repeuple,
Vainqueurs misérables !
Soyez maudits, sombres héritiers
Sur vos marches effondrées


09: Micropolitique du fascisme

Dans quels lieux ? Dans quelles personnes ?
Dans quels liens ? Dans quels programmes ?
Dans quels désirs se trouve-t-il ?
On nous dira que jamais il ne nous atteindra,
Mais dans chacun de nos corps, il est déjà là
Même plus besoin de nous enfermer
Dans quels lieux ?
Nous voilà tous des animaux prévisibles,
À jamais marqués au fer rouge
Par des milliards de machines

Quelles chaînes nous ont rendu inoffensifs ? Liberté ou contrôle complet ?
Bientôt même plus besoin de réponses répressives ? Liberté ou contrôle complet ?
Même plus besoin de nous enfermer
Dans quels lieux ?
Nous sommes tous des terroristes potentiels
À jamais marqués au fer rouge
Par des milliards de machines

Dans chaque nation, chaque contrôle d’identité,
Dès la naissance il n’attend rien pour t’étrangler,
Dans chaque famille, il avance à peine masqué,
Dès ton enfance il n’attend rien pour te dévorer

Dans quels isolements ? Dans quelles dépendances ? Dans quelles sciences
Et dans quelles lois se trouve-t-il ?
Dans quels commerces et dans quels trafics ?
Sur quels territoires a-t-il encore la mainmise ?
On nous dira qu’il est à l’extérieur,
Dans quels lieux ?
Le voilà en fait partout chez lui, dans quels liens ?
On nous dira qu’il s’est endormi dans un sommet lointain

Dans chaque règne, chaque contrôle d’identité,
Dès la naissance il n’attend rien pour t’étrangler,
Et l’on dira qu’il ne nous atteindra pas
Que plus jamais il ne reviendra
Qu’il ne passera pas, mais il est déjà là...


10: Fréquence Paris Plurielle (106.3FM)

Comment sortir du colonialisme ?
La sociale est-elle un art en exil ?
Au bout du couloir près du radiateur,
Une trayeuse électrique riposte
Un Koala king du Mbalax,
Libère une naïve question
Dancehall massive et décalage horaire
Au cœur d’un forum africain

Venez tous ! Entrez, c’est ouvert !
L’équipe de nuit prend le micro
Sur Fréquence Paris Plurielle
Salle 101, fronde et mécano !
On a cru voir un mode d’emploi
En frontline sur un arc-en-ciel

On peut voir dans la table des matières,
Une inconsolable terre d’écoute,
Une star à l’affiche dans un quartier libre bougeant au son de la rumba
Sans rendez-vous dans la jungle des luttes,
La suite au prochain numéro
Party time sur les tambou kreyol,
Kon’lamby featuring Konstroy

Venez tous ! Entrez, c’est ouvert !
L’équipe de nuit prend le micro
Sur Fréquence Paris Plurielle
Du Capricorne un écho s’envole en Palestine et Aux Comores, danser sur des plaques tournantes

Venez tous entrez, c’est ouvert !
Comme un théâtre sans frontières
Venez tous entrez c’est ouvert,
Sur Fréquence Paris Plurielle


11: Les dyonisiennes

J’adore les foules dyonisiennes,
Dans la ville quand les rues sont pleines
Toutes ces noces entre mille règnes
me chargent d’électricité

Tous les jours c’est le festival,
Des folies d’encre en rafales
Du stade Bauer aux Quatre Chemins
De la matière à plein nez !

Comme cette banlieue est belle,
Comme la richesse est décevante,
Comme cette banlieue est belle, comme les Quartiers bourgeois sont désespérants

J’adore tes humeurs dyonisiennes
Dans la foule quand la ville est pleine
Mais si un jour tu t’embourgeoises
continuerai-je de t’aimer ?

Ce sera fini les années folles
Tout l’monde chez soi, terminé l’bal,
Place au vide, place à une vie
Toute dématérialisée


12: Agitations

Comme lui, comme vous, comme toi
Je n’entends plus rien dans ce vacalme,
On n’est plus à une prison près
À quand la prochaine douche froide ?
On t’a volé ta bicyclette
Encore sûrement un coup des Roms
Il manque des milliards dans la caisse
Encore encore un coup des Grecs

Comme lui, comme toi,
J’admire le paranorama
Va-t-on désirer les fascismes ?
Et un par un sortir les armes ?
Va-t-on tirer sur l’ambulance ?
Va-t-on filmer dans tous les sens ?
Quand l’horreur dans la caméra s’invite
Quand ton point de vue se prend pour un point de mire

Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le premier responsable,
N’y a-t-il qu’un pourcent de coupables ?
Auditeur, que penses-tu de tout ça ?
Est-ce la guitare qui va trop vite
Ou le texte qui manque de rimes ?

Comme lui, comme vous, comme toi,
Je n’entends plus rien dans ce vacalme
À quand le prochain électrochoc ?
Et comment desserrer l’étreinte ?
On a tiré sur l’ambulance
On a filmé dans tous les sens
Quand l’angoisse dans la caméra s’invite
Quand la vie n’en finit pas de mourir
Quand la fureur dans la caméra s’invite
Quand nos points de vue se prennent pour des points de mire

Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le premier responsable,
N’y a-t-il qu’un pourcent de coupables ?
Auditeur, que penses-tu de tout ça ?
Est-ce la batterie qui va trop vite
Ou bien le texte qui te déprime ?

Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le premier responsable,
N’y a-t-il qu’un pourcent de coupables ?
Auditeur que penses-tu de tout ça ?
Est ce la musique qui va trop vite ou le texte qui manque de rimes ?
Spectateur, que penses-tu de tout ça ?
Es-tu le dernier responsable,
Es-tu le dernier des coupables ?


13: 06 72 43 58 15


Aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie, aie

S’il y a un refrain qu’t’aimes pas,
Si le mixage est pourri,
Si comme d’hab on comprend rien,
Appelle si t’as besoin
Même juste pour parler
Ou pour laisser un p’tit message
Au 06 72 43 58 15

Oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué, oué

Un chouette film que t’aurais vu,
Un super petit bouquin,
Un collectif super cool, ça nous intéresse bien
Tu peux aussi appeler pour dire n’importe quoi,
Sur notre petit forfait à deux euros par mois
Même juste pour gueuler,
Pour laisser un gros message
Au 06 72 43 58 15

Et si t’as une merde juridique
Ou un problème administratif,
Si tu laisses ton courriel,
On peut te passer une liste
D’organisations sympas et d’écrivains publics
Qui te fileront un coup de main,
Qui font ça très très bien


14: Aurélia

Aurelia tous ces souvenirs ne sont pas les miens
À la tombée du soleil, un autre me retient
Aurelia, le soir je suis les yeux
De tous ceux que je regarde
Aurelia, la nuit j’ai le visage
Des étoiles que je croise

Les gardiens m’attachent encore
Et me surveillent,
La salle des entraves, classe, pleure,
Menace et me réveille

Aurelia, celui arrêté la même nuit que moi,
Qui est-il ? Me double t-il ?
Que veut-il faire de toi ?
Va-t-il profiter encore de tes erreurs Aurelia ?
Va-t-il réduire au silence ta divine comédie, Aurelia ?

Les gardiens m’attachent
Encore et me surveillent,
La salle des entraves, classe, pleure,
menace et me réveille dans un lieu sans raison,
Les gardiens m’attachent
Encore et me surveillent,
La salle des entraves, classe, pleure,
menace, me vole et me réveille

Ni seul, ni avec les autres, nulle part Aurelia
Ni avec toi, ni sans toi,
Les murs se dressent et tu n’es plus à moi
Ni ici, ni ailleurs,
N’aura lieu la cérémonie d’Aurelia
Ni ici, ni ailleurs,
Ne se trouvera le tombeau d’Aurelia


15: Marge - Juin 1974 - 2 Francs


Amateurs de voies illégales,
Plusieurs appels depuis les marges,
Débordent tous les chantages,
Refusent l’esclavage
Est-ce la folie qui vous parle
Ou des voleurs qui nous entraînent
Vers des paroles qui se libèrent,
Des désirs qui s’embrasent

Et nous voilà troublés
De quoi sommes-nous les produits ?
Et nous voilà troublés
Quelles sont ces forces qui nous épuisent ?

Nous sommes tous des marginaux,
Des prisonniers, des toxs, des aliénés, des clodos,
Nous sommes tous des marginaux,
Avec en nous toute cette vie qui chante mille refrains

Sais-tu de quoi sommes-nous capables ?
Mais de quoi te sens tu coupable ?
100 000 polices nous désarment
Et nos désirs enragent
Tout le monde ment et se cache,
Tous de secrets délinquants
Et nous ne prenons le droit que de nous taire, Tous damnés de la terre

Et nous voilà soupçonnés
De diminuer notre puissance
Et nous voilà soupçonnés
D’organiser notre ignorance

Nous sommes tous des marginaux,
Des prisonniers, des toxs, des aliénés, des clodos,
Nous sommes tous des marginaux,
Avec en nous toute cette vie qui chante mille refrains

Nous sommes tous des marginaux,
Tous en redressement, tous des anormaux,
Nous sommes tous des marginaux,
Tous en isolement, rien que des animaux,
Tous des menaces, tous des toxicos,
Tous des clandestins, rien que des numéros


QUATRIEME ALBUM "d+/m-"



01-Faux problèmes
Tu t'acharnes à détruire tes excès
tes monstrueux enfants ton ombre sale et secrète
à te définir un ennemi ses nouvelles armes
ses nouveaux pièges ses nouvelles règles
tu orchestres silencieusement tes coups d'état
et ta tolérance au fond n'est que racisme froid
Agressé tu réclames: "Justice à l'infini!
vengeance à l'infini! torture à l'infini!"

On protège la démocratie / Faux problème
On protège les droits de l'homme / Faux problème
On protège la liberté / Faux problème
Faux problèmes

Fascisme nullement surmonté
nous survivons encore sous ton signe
Que rien ne se politise que plus rien ne bouge
que la fin de ton histoire soit acceptée de tous
Que le seul lien qui nous unisse
soit la danse démente des indices du mois
Agressé tu réclames: " Justice à l'infini!
vengeance à l'infini! torture à l'infini!”

Ne nous demande pas de choisir
entre toi ou le terrorisme
entre toi ou le nazisme
entre toi ou ta grand-mère
Ne nous demande pas de choisir
entre toi et tes misérables conséquences
Ne nous demande pas de choisir
entre toi ou l'intégrisme
toi ou le nationalisme toi ou ton grand frère
Ne nous demande pas de choisir entre toi
et finalement quoi? Et finalement toi
Faux problèmes

02: Je m'en vais ou je m'en vas l'un et l'autre se dit ou se disent

Je gueulais dans le desert en très mauvais ténor
en gros animal stupide et obscène
Je me branlais tout fort vomissant à la romaine
pour me resservir seul encore et encore
et encore et encore étranger à la douleur
brillamment je m'ignore
Tout va très bien le corps au dehors
Tout va très bien silence je dors

Je m'en vais ou je m'en vas
l'un et l'autre se dit ou se disent

Je me vidais par derrière détourné du monde
réformé de l'armée de réserve du capital
Génialement exclu j'organisais le pire
souvent à la recherche d'une blessure radicale
encore et encore et encore et encore
depuis des générations que l'on vivote dans les marges
Je vous laisse tranquille retour à mon naufrage
Allez bonsoir tout le monde

Je m'en vais ou je m'en vas
Je m'en vais pardonnez-moi oubliez-moi
Je m'en vais ou je m'en vas
Je m'en vas silencieusement m'anéantir là-bas

Fin de l'histoire dans mon maigre présent
je resterai là-bas entouré du néant
Vaisseau fantôme raté glorieux,
serré contre la mort se finit mon sabordage

03: Deux ou trois rhinocéros

Deux ou trois rhinocéros assis sur une chaise
grignotaient des enfants en lisant le journal
L'éditorial annonçait que ma mère était vierge
et que le Troisième Reich venait de gagner la guerre
Deux ou trois rhinocéros assis sur une chaise
me regardaient gentiment en posant le journal
La dernière page annonçait que mon frère était mon père
et que le Troisième Reich avait dévoré l'Orient

Vivre et penser comme des porcs
Nous venons de nulle part ma turbo bécassine
reprends du cadavre et réjouissons-nous de
vivre et mourir comme des porcs
Nous n'allons nulle part ma turbo bécassine
remâche du cadavre et déshabille-toi

Deux ou trois rhinocéros triaient leurs déchets
et faisaient du vélo en lisant le journal
Les pages centrales affichaient
l'Amérique coupée en deux d'un côté le Japon
et de l'autre l'Allemagne
Deux ou trois rhinocéros défilaient
comme des mannequins en lisant le journal
qui discrètement annonçait qu'en fait j'étais mon frère
et que le Troisième Reich avait avalé l'Afrique

Deux ou trois rhinocéros à l'impératif
cherchaient un maître dans les verbes vides
Deux ou trois rhinocéros voulaient sauver la nation
dans une étreinte angoissée déliraient des complots
Deux ou trois rhinocéros voulaient trouver du travail
animal en trop encombrant bétail

Vivre et penser comme des porcs
Nous venons de nulle part ma turbo bécassine
Vivre et penser comme des porcs
Nous n'allons nulle part ma turbo bécassine
Vivre et penser comme des porcs
Vivre et mourir comme des porcs

04: Le désert du réel

La Science sourit dans sa barbe
à côté les grands récits font la gueule
Plus d'invisible main pour rassurer les appels
La vérité la voilà magicienne incertaine
Laisse-toi séduire et tournent les actrices

Bienvenue dans la passion du réel
Bienvenue dans le désert du réel

Tu sais tu peux toujours y mettre du sens
ou tranquillement te laisser aller
à une authentique violence
Le siècle derrière toi ne manque pas d'exemples
Le siècle derrière toi voilà de la jouissance

Le Semblant sourit dans sa cave
A l'étage la Modernité fait la gueule
Plus de lumière ni de croix pour assurer ton rappel
La vérité la voilà une réponse incertaine
Viens nous séduire dans le désert du réel

Tu sais tu peux toujours y mettre du sens
ou tranquillement te laisser aller
à une authentique violence
Le siècle derrière toi ne manque pas d'exemples
Le siècle derrière toi voilà de la jouissance

Pourras-tu toujours y mettre du sens?
Devras-tu toujours y mettre du sens?
Voudras-tu toujours y mettre du sens?

05: Contre quoi?

Certains s'amusent dans le chaos
d'autres glissent sur les ruines
et pousuivent leurs émois en ordre dispérsé
Chacun joue son combat tous devenus victimes
tous à la poursuite d'enjeux particuliers
Faites un don pour les droits
des hippies aux yeux clairs
des papas divorcés originaires d'Alsace
Bienvenue chez les reptiliens qui conspirent
et au aan club d'Hitler
unis dans leurs révoltes identitaires

Luttez loin de moi
Luttez contre qui?
Luttez contre quoi?
Choisissez bien: Choisissez lutte
Sans même effleurer l'immensité calme du capital

Certains pleurent dans le chaos
d'autres dansent sur les ruines
et poursuivent leurs émois en ordre dispérsé
prêt à satisfaire vos demandes spécifiques
je m'arrangerai de toutes vos communautés
Vendu(s)! Ne parlons plus de l'existence des classes
ne pensez même pas soumettre ma liberté
Vendu(s)! Ne parlons plus d'économie politique
retournez tranquillement dans le combat
pour vos différences

06: Le septième titre

Mauvaise rencontre nouvel accident
La fiction d'un contrat et l'ordre est expliqué
La naissance la richesse au gouvernement
il n'y a rien à voir rien à discuter
Partage et distribution des places
sous leurs commandements
la politique est un cercle fermé
Une profession un espace confisqué
un pouvoir à conquérir ou à désirer

Tu sais notre impuissance politique
a été rédigée depuis longtemps
Tu sais notre impuissance politique a été décidée

La politique n'est pas un métier
Personne ne possède de titres à gouverner
La politique n'est pas un métier
Faudra-t-il sur l'Agora se masturber?
Les élections seront inessentielles
c'est par tirage au sort qu'on fera les assemblées
Les érections seront inessentielles
c'est au hasard qu'on sera désigné

Mauvais vouloir ventre avide démesure et désordre
tourbe populaire ou bête irrationnelle
En dehors du compte reste loin de notre centre
et retourne à l'ivresse de tes plaisirs privés
L'égalité de nos intelligences
fondation encombrante oublions-la en vérité

tu sais ton impuissance politique
on l'a rédigé depuis longtemps
Tu sais ton impuissance politique nous l'avons décidée

La politique n'est pas un métier
Ni la naissance ni la richesse
n'ont de titres à gouverner
La politique n'est pas un métier
Ni un pouvoir à conquérir ou à désirer
Les élections seront inessentielles
c'est par tirage au sort qu'on fera les assemblées
S'il doit y avoir représentant du peuple
c'est au hasard qu'on sera désigné
Nous serons désignés

07: Sur la frontière

Manipuler l'absence repenser à tes lèvres
Manipuler l'attente espérer une brèche
Manipuler l'absence repenser à tes lèvres
Tu es l'autre qui part et je suis celle qui reste

Une légion de seuils et mille formes de peines
tu es l'autre qui part et je suis celle qui pleure
Vers le nord l'exception nous enferme
Tu es l'autre qui part et je suis celle qui traîne

à jamais sur la frontière
ils ont dessiné pour toi le plus joyeux des régimes
à jamais sur la frontière
cicatrice en mal de signe
à jamais sur la frontière

Manipuler l'absence en dehors des lois
manipuler l'attente en dehors du droit
Ce que l'on voit dans les marges
se construit dans les centres
Inassimilable tu es celui qu'on déteste
devant moi les portes se refermeront
Derrière toi les portes se refermeront
Entre nous les portes se refermeront
Tu seras l'autre qui part je serai celle qui traîne

à jamais sur la frontière
ils ont dessiné pour toi le plus pervers des régimes
à jamais sur la frontière
cicatrice en mal de signe
à jamais sur la frontière

à jamais sur la frontière et Supporter l'absence
en repensantà tes lèvres Supporter l'attente
à jamais sur la frontière et s'en aller seule
en repensant à tes lèvres à jamais revenir seule

08: Tu ne marcheras plus jamais seul

L'amitié traîne derrière toi
le nord traîne derrière toi
et ce soir maigre feuille qui passe
pas de poésie
Accompagne-moi s'il te plaît porte-moi
Ô romance qui passe je le sais maintenant

Je ne marcherai plus jamais seul
Et derrière moi la lune traîne
Je ne marcherai plus jamais seul
et derrière moi la vie s'entraîne

Attendant grâce à toi
le déclin grâce à toi
puis-je le dire ?
Malheur de la vertu ou produit enragé
L'amour qui proteste guérilla qui nous enneige
Julie tenace je te sens maintenant
Fiction punk Sainte Croix ou dissidence voilée
Je me sens si bien dans les bras d'Olivier
Se défaire de l'absence cracher sur la frontière
Ô victoire grimace Tu le sais maintenant

Tu ne marcheras plus jamais seul
Et derrière toi la lune traîne
Tu ne marcheras plus jamais seul
et derrière toi la vie s'entraîne

Nous ne marcherons plus jamais seuls
Et derrière nous la lune traîne
Nous ne marcherons plus jamais seuls
et derrière nous la vie s'entraîne

09 Habeas corpus

Offre-nous juste ton corps
Abandonne-toi à l'exception souveraine
Nous avançons le droit d'organiser ton corps
misérable animal vermine insacrifiable
tu n'en penseras rien
Non rien ne t'autorise à parler

Offre-nous juste ton corps reste dans notre camp
L'hôtel Arcade ou les viols d'Omarska?
On hurlera au scandale à ta place
et d'une seule voix on aura honte pour toi

Offre-nous juste ton corps
Abandonne-toi à la langue souveraine
reste dans le coma
On soumet juste ton corps au devoir de la médecine
encercler l'impur pour la santé de l'ensemble
Tu te mettras à nu en mesure préventive
Mérites-tu de vivre? De polluer l'espace?
On essayera sur ton corps l'expérience préventive
et silence de sirène tu ne témoigneras pas
Non rien ne t'autorise à parler

Offre-nous juste ton corps et choisis ton camp
L'hôtel Arcade ou les viols d'Omarska?
On hurlera au scandale à ta place
et d'une seule voix on aura honte pour toi

Apporte-nous le corps du prisonnier
afin que son cas soit examiné
Apporte-nous le corps
montre-nous le corps du prisonnier

Offre-nous juste ton corps reste dans notre camp

10: Factory Girl

Et l'Univers en entier est encore amoureux de toi
Indifférente Done Juane
devant l'effondrement qui passe
On te prépare un deuxième corps
bouquet de nerf amélioré
et l'on travaille dans ta chair
la passion de l'éternité

Amélia progresse et dans le choeur des immortels
un nouveau commencement
Amélia ne veut pas souffrir
Amélia ne veut pas veillir
Amélia se veut parfaite
n'accepte aucune limite
et avance dans une une vie
sans conclusions particulières

Et l'univers en entier est toujours amoureux de toi
Publicité sans produits
tourrnée vers de nouveaux sommets
Aucune contrainte pour ta physique
et l'indésirable écarté
Une fille dans l'usine se demande
où est la fiction désormais

Amélia progresse se libère du politique
pour un nouveau commencement
Amélia progresse libère la technique
pour un nouveau commencement
Amélia ne veut pas souffrir
amélia ne veut pas veillir
et avance dans une vie
sans conclusions particulières

11: Au plaisir de vous décevoir

Amazone sereine en province américaine
clandestine maîtresse ignorante
délinquante au sortir de la communauté des amants
Immigrante sur le limes impérial
capturée dans une danse idéale
à bout de souffle au sortir de la communauté désoeuvrante

Vita activa
Au plaisir de vous décevoir
De ne jamais vous revoir
D'attaquer de là où nous sommes
de mettre les forces avant les formes
Au plaisir de vous décevoir
de ne jamais vous revoir
d'être regardé avec méfiance
animal sans appartenance

Indécise sereine en Bretagne américaine
devenir d'une invisible étreinte
multipliée au sortir de la communauté affrontée
Innommable figure de Samsa
sur la barrière de Mellila
épuisée au sortir de la communauté désoeuvrante

Au plaisir de vous décevoir
je vous abandonnerai là en une marche immobile
Je resterai au plus loin de moi
Au plaisir de vous décevoir
je m'abandonnerai là en un voyage immobile
je resterai au plus loin de moi

Vita activa / Vita democratica

12: Les hommes providentiels

Je ne suis rien en moi-même
je ne suis que le désir du peuple
les deux corps du roi dans ses doubles funérailles
Je suis l'autre qui voit dans la magie des images
je suis celui qui sait dans le bruit du monde
Je suis celui qui t'éloigne
du scandale du septième titre
et je te protège de la déliaison meurtrière
L'enseignant superbe
à distance des passions premières
La simplicité du slogan suprême

Je suis la voix du corps unifié
la distribution policière des temps consensuels
Je suis la voix de l'unité
l'art de faire avec les hommes providentiels

Je suis dans le procès
le gardien qui ne garde rien
et comment atteindre un lieu où tu te trouves déjà?
Je suis l'autre qui comprend
le messager et l'interprète
Je suis celui qui vient partager le sensible
Je suis l'absence de vide
un rire pré-enregistré
la machine dans ton salon qui parle à ta place
Je suis Timisoara
le cul et les seins de la vedette
qui répéte à l'infini le slogan suprême


Je suis celui qui sait
pour tous ceux qui ne savent pas
Celui qui comprend
pour tous ceux qui ne comprennent pas
Je suis celui qui parle
pour tous ceux qui ne parlent pas
La preuve de votre ignorance
la preuve de l'inégalité

13: Viva World Cup

à cause du forfait du Cameroun du sud
y avait que trois équipes pour la première compétition
Un peu plus de monde pour la deuxième édition:
des syriens des kurdes

En finale 2-0 pour les padaniens
En finale 2-0 face aux araméens

L'équipe du Tibet recherche un sponsor
et montée en puissance de l'Occitanie
Grande première du Sahara occidental
Première également pour le Darfour et l'Zanzibar

En finale 2-0 pour les padaniens
face au Kurdistan irakien

On attend encore la Tchétchénie la Catalogne
le Groënland et Wallis et Futuna

14: Cila

Cila
tu sais tous les milieux sont à fuir
nous sommes tous des enfants morts sans baptême
Tu sais tous les cercles sont à fuir
alors oublie leur dernier jugement
"Tu sais tous les centres sont à fuir"
dit le faible démon sans assistance
"Tu sais tous les marquages sont à fuir"
disent les Anges qui n'écrivent rien

Je te demande de me laisser partir

Cila
"Tu sais tous les milieux sont à fuir"
chantait quelqu'un à son avantage
Tu sais tous les visages sont à fuir
alors efface les lignes du partage
"Tu sais tous les marquages sont à fuir"
disent les sources qui n'écrivent rien

Je te demande de me laisser partir

Cila
Tous les milieux sont à fuir
Tous les visages sont à fuir
Tous les marquages sont à fuir
à notre avantage
Je te demande de me laisser partir

15: Article 3

Alors tu trembles tu pleures
grande fiction périmée
puissance meurtrie qui refuse d'admettre son déclin
Tous la même vie la même chanson
le même slogan et le même film
la même information et le même repli dans la haine
Alors tu trembles tu pleures
les immigrés t'inquiètent
pensée magique à la conquête de son destin astral
Alors tu penses même langue
même culture même territoire
Classification d'insectes et ré-écriture de l'histoire

Pauvre unité nationale et raciste
Tu te promènes dans la rue avec ton cadavre sur le dos
Triste unité cherchant du semblable
En inscription sur les corps:
"les droits du sol et du sang"

Alors tu trembles tu pleures
tradition délirée
du ciel tu attends les dividendes de la guerre froide Tous la même vie la même chanson
le même slogan et le même film
le même intérieur et le même repli dans la PEUR
Tu penses : "défaite / victoire
pas de morale pour la cause"
et tu te cherches une origine dans l'excrément impérial


Sujet pur sois rassuré Tu as de beaux jours devant toi
ton illusion vieillissante s'en va garder la frontière
Continue de te branler tu as de beaux jours devant toi
ferme les yeux sur tous tes crimes
les droit de l'homme sont avec toi

Jeunesse apatride morte à l'article 2
Jeunesse apatride / mort à l'article 3
Jeunesse apatride / mort à l'article ­2
Jeunesse apatride morte à l'article 3


TROISIEME ALBUM "TREILLIERES ÜBER ALLES"



01-TREILLIÈRES ÜBER ALLES
Treillières Über Alles, Treillières!
Une preuve de plus que Treillières est l'équation parfaite
Nous vivons tous à Treillières à deux exceptions près
Les vertus périurbaines ont fait de nous des merveilles
Une preuve de plus que Treillières est au dessus de vous
Est au dessus de nous, est au dessus de tout.
Treillières Über Alles, Treillières!
Une preuve de plus que Treillières est l'équation parfaite
À côté d'une super ville, dans la super campagne.
Les joies périurbaines vous feront dévorer le ciel
Nous vivons tous à Treillières à deux exceptions près
Renseignements :
Fabien Lefloch
3 Rue des Dons
44119, TREILLIERES.

02-NOUS QUI DESIRONS SANS FIN
Gloire à la raison du désir, que la vie nous épuise
Que la gratuité libérée défie l'impossible enfin.
Au couronnement du vivant, de ma colère à ton rire
Et vivre comme si l'on ne devait pas mourir.
Assassine l'esclave
Tu n'as aucun compte à leur rendre
Tu ne leur dois rien
Assassine le maitre
Tu n'as aucun compte à leur rendre
Tu ne leur dois rien.
À nos enfants du libre échange, à l'économe qui nous dégrade
Aux titres, aux chiffres, aux caractères
La peur et les nœuds de l'angoisse.
La conscience séparée du corps, passif et résigné
À marchander ton énergie dans la disgrâce.
Mort à la récompense, mort aux châtiments
Mort à cette civilisation, et moi qui me dégrade avec elle
Mort à la récompense, mort aux châtiments
Mort à cette civilisation, et toi qui me dégrade avec elle
Mort à la récompense, mort aux châtiments
Mort à cette civilisation, et toi qui te dégrades avec elle
Mort à la récompense, mort aux châtiments
Mort à cette civilisation, et moi qui me dégrade avec elle.

03-ROME
Regarde comme Rome est décadente
Déchire le voile de l'unité
Regarde comme Rome est impuissante
À recouvrir l'odeur de ses charniers
Regarde comme Rome est insolente
13 à table pour se moquer
Des bords chiasseux de nos paupières
Écoute la méfiance de l'histoire
Surveiller les visages et crier aux procès
Écoute l'orgueil de l'histoire,
Écoute la tristesse de l'histoire
Ritournelles infernales, secret connu de tous
La marchandise reste la même
Regarde le romain consentir
Collection de peuples exploités
Regarde le romain se divertir
Et s'administrer des doses de pitié
Regarde le romain se repentir
Incapable de nettoyer
Le bord chiasseux de ses paupières
La marchandise reste la même
La marchandise est toujours la même
Reste la méfiance de l'histoire
Et le procès n'est pas terminé
Reste l'orgueil de l'histoire
Dans son vieux manteau enraciné
Reste la tristesse de l'histoire
Ritournelles infernales, secret connu de tous
La marchandise sera toujours la même

04-PORCELAINE
Faites place encore aux idées sans existence
Même les laïques récitent le décalogue
À défaut d'avoir le premier rôle
Voilà la garantie d'en rester aux premières loges.
Gracchus s'organise contre les troupes de Denikine
Nestor insiste et conjure les égaux.
Sereinement la révolte dévore ses enfants
Et restaure à l'infini les grands gels.
Écrasante Porcelaine
Ne t'indigne pas, Porcelaine
Et tu ne saigneras même pas, Porcelaine.
Makarenko, Illitch, Fourier
Tosquelles, Korczack, Pestalozzi.
Oublie le sens, majuscule désaffectée
Oublie le sens, mineur désintéressé

05-BB77
On est désolés...
On s'excuse, pardon...
Mais tu vas grandir dans le 77...
Pardon, dans le sud-est du 77...
La ville la plus près c'est Provins...
On est désolés...
Il va falloir que tu trouves de quoi patienter
Le week-end on essayera de s'en aller
Mais en semaine tu devras
Trouver ton plaisir dans le 77...
Tu devras trouver de quoi t'instruire dans le 77...
La ville la plus près c'est provins...C'est Christian Jacob...
Y'a-t-il pour toi un avenir dans le 77 ?
Quelque chose à construire dans le 77 ?
Peut être seras-tu un changement radical pour le 77.
Tout le monde voudra y venir
Dans le sud est du 77.
Chant : Alexandre Vaillant, Julie Sabatier et Louise Vaillant
Synthétiseurs: Nicolas Lefloch

06-LES ÂMES VULGAIRES
Et la terre tremble encore, Myènè au ventre plein
C'est ton énergie qui décide et qui hante les âmes vulgaires.
Menace réelle ou mauvais rêve ? Omar ou Raie-Manta ?
De Gaulle et Foccart par derrière, poissonnerie, étude de cas.
Entends-tu le bruit du gaz ?
Planche pourrie, moule avariée, voyeurs poilus en robe d'été.
Entends-tu le bruit des balles
Qui depuis la Françafrique résonne dans ton capital?
Et la terre tremble encore, militaire au ventre plein
C'est ton colon qui décide et qui travaille toute cette merde.
Et c'est Moumié qui en crève, Omar ou Sankara.
L'industriel par derrière et Vershave dans mes bras
Paix réelles ou mauvaises trêves, Omar ou Raie-Manta?
Chirac et Robert par derrière, poissonnerie étude de cas.
Entends-tu le bruit du gaz ?
Planche pourrie, moule avariée, voyeurs poilus en robe d'été.
Entends-tu le bruit des balles
Qui depuis la Françafrique résonne dans la capitale?

07-LES RESTES
Devant l'arche, déclaration de guerre.
Renforçons le bouclier, la défense de nos arrières
La succession, à la niche les aides ménagères.
Oligarche, mon réseau solidaire
Recentrons les pouvoirs, pénalisons leurs désespoirs
Soumettons les magistrats, abolissons la matière.
Et en face, laissons leur les restes
À notre classe, la victoire
Et pour eux de la friche comme décor
Et la tendresse du ciel pour aggraver l'effort
Et en face, après tout, qu'est ce qu'il reste ?
Qu'est ce qu'il leur reste ?
Devant l'arche, déclaration de guerre.
Protégeons nos ghettos dorés
Siégeons dans tous les conseils
Brouillons les idéologies
Que leurs acquis deviennent des privilèges.
Oligarche mon réseau solidaire.
Parions sur l'amnésie, laissons œuvrer la charité
Et agenouillons le droit que vive la délinquance financière.
Et en face, laissons leur les restes
À notre classe, la victoire
Et pour eux de la friche comme décor
Et la tendresse du ciel pour aggraver l'effort
Et en face, après tout, qu'est ce qu'il reste ?
Tf1 et la belle illusion d'une république
Et la tendresse du ciel pour être fier de leur sort.
Et en face après tout qu'est ce qu'il reste?
Qu'est ce qu'il leur reste?
Servons nous des mots pour ne pas le dire.
Et en face qu'est ce qu'il vous reste?
A notre classe la victoire
Et pour vous de la merde, comme décor
La puanteur du ciel pour aggraver votre sort
Et en face qu'est ce qu'il vous reste?
Tf1 et vos belles illusions démocratiques
On ne se cache même plus de nos usages cyniques,
Et en face qu'est ce qu'il vous reste?
Qu'est ce qu'il vous reste?

08-LES MÔMES TRISTES
Injectons leur de la méfiance et leurs corps vides de silence
Éjectons de suite la déviance, le reste immobile dans l'errance
Par la grammaire dominante, opposons le plus et le moins
Par la grammaire dominante, faites moi taire tous ces vauriens
Au revoir les mômes tristes
Adieu la joie, bonjour les prêtres
Au revoir les mondes tristes
Adieu la force, bonjour les traîtres
Au revoir les mômes tristes
Volontaires par amour du maître
Au revoir les mômes tristes
Abrutissons leurs mouvements
Et parquons les dans des salles closes
Offre une activité sans but, le bonheur d'une journée morose
Au bout de ton programme, que de la dissimulation
Au bout de ton programme, que de l'ennui et du mensonge
Vas y, couds leurs fesses ensemble
Toute la raie du cul
Enfonce dans leurs seins des épingles
Encombre leurs corps de certitude
Jusqu'au bout de ton beau programme
La verge enfermée dans un étui en métal
Jusqu'au bout de ton beau programme
La vierge vidée enfin de tous ses organes

09-KRONSTADT
Le spectacle est terminé.
Dans la moindre éraflure se glisse la gangrène
On transpirera l'ennui et l'usure des rythmes obscènes.
On a spécialisé les gestes
Mécanisé la souffrance
Rejeté vers la fin du jour
Ce qu'il nous reste d'élégance.
Cinq doses de fatigue nécessaire
Utile morale sacrificielle.
On se suicide maintenant sur son lieu de travail
Par amour du métier on écrasa Kronstadt, allez.
Le spectacle est terminé.
Dans la moindre éraflure se glisse la gangrène
On transpirera l'envie d'une inquisition à l'envers.
Et l'odeur immonde du christianisme
N'empêche plus de respirer
Dans vos valeurs agonisantes
Champs libre pour se déployer.
Derrière l'effondrement des mythes
Un peu de place pour rejouer
Sade, Maldoror ou Jarry
Contre une petite masturbation privée.
Le spectacle est terminé
Retour à l'usure des rythmes obscènes
Le spectacle est terminé
On a spécialisé les gestes
Le spectacle est terminé
Mécanisé la souffrance
Le spectacle est terminé.

10-LA CHUTE
Je ne fais pas dans le détail
Tes problèmes ne sont pas les miens
Alors me raconte pas ta vie
Je suis pas assistante sociale
Je jouis dans la culture juridique
Les conseils de guerre au Fouquet’s
Dans les mariages endogamiques
Et dans les trous de Monfontaine.
Et si je me casse la gueule je m'écraserai sur toi
Sur ta vieille gueule d'esclave.
Et si je me casse la gueule je me parachuterai sur toi
Sur ta grosse gueule d'esclave.
Rendez vous ce soir les amis à la conférence du siècle
À la villa Montmorency avec Arnault et Desseigne.
Si pour moi t'as raté ta vie c'est parce que tu t'y es mal pris
Tu ne peux marchander ton corps
Tu ne représentes aucune valeur.
Prélève à la source, nationalise les banques
Vote obligatoire, mort aux cumulards.
23 Milliards et tu ne comptes pour rien
Si je me casse la gueule, je m'écraserai sur toi.
Textes : Adolphe Lavenant et Alexandre Vaillant

11-QUELQUE CHOSE ENTRE
Amoureux de tous les âges
Tranquilles dans chaleur des sexes
Invitons l'ardente Eugénie
Sortons le liquide de l'annexe.
Lubrique aux divins massages
Aux fureurs de l'exaltation
Aux droits à la prostitution
Plus de limites aux attractions.
Quelque chose entre, quelque chose sort
Déshabillons Marcella! Varions les efforts
Quelque chose entre, quelque chose sort
Déshabillons Marcella! Encore un effort.
Des services sexuels pour les handicapés
Pénétrations remboursées pour tous les enchainés.
Le plaisir rentrera dans une caisse de résonance
On décline à l'infini le secteur de la jouissance.

12-TOSQUELLES (1912-1994)
Et retour à la Catalogne et la défaite républicaine
Réus et vécu de fin de monde à l'arrivée de Francisco.
L'histoire du POUM est dans les corps
Le schizophrène dans la tranchée
Embrassait l'effort militaire et renseignait le militant
Sur l'écrasement de nos fantasmes.
Et s'éloigner de l'Espagne, franchir les Pyrénées
Se réfugier en Lozère et retrouver le marginal.
Politique à la folie, transformer les asiles
Assurer la survie au malade, un rôle primordial.
Se réunir encore, vagabonder encore
Devenir une équipe plus collective que Barcelone.
Et retour à la catalogne à l'institut Père Mata,
À l'unification marxiste et l'ombre du professeur Mira
Sur le front du sud une putain infirmière
Embrassait l'effort militaire et renseignait le militant.

13-LA CHANSON DU LAIT
Entamant tranquillement 312 heures hebdomadaires
J'étais pas hier matin à la FNSEA
J'essayais discrètement de traire un actionnaire.
En travaillant pour des miettes de rien
Je vendais mon lait pour des miettes de pain.
Notre survie n'a rien d'exemplaire
Bonjour Manu! Bonjour les commissaires!
Comment allez vous, gens de la ville?
Ceux qui vont mourir vous saluent bien.
Je travaillais pour des miettes de pain
Je vendais mon lait pour des miettes de rien.
C’est la chanson du lait!
On sera demain matin devant le siège à Laval
À crier au scandale et que Manu s'écroule.
APLIiquer au partage, appliquer à l'épandage,
APLIiquer au blocage.
En travaillant pour des miettes de rien
Je vendais mon lait pour des miettes de pain.
Notre colère devrait être exemplaire
Des millénaires à plier devant les rois.
Comment allez vous faire gens de Laval?
Ceux qui vous nourrissent ne vous saluent pas.
Je travaillais pour des miettes de rien
Je vendais mon lait pour des miettes de pain.
Comment allez vous faire gens de Laval ?
Ceux qui vous nourrissent ne vous saluent pas.
Comment allez vous faire gens de la ville ?
Ceux qui vont mourir ne vous saluent pas.
Notre survie n'a rien d'exemplaire
Des millénaires à plier devant les rois.
Notre colère devrait être exemplaire
Des millénaires à plier devant quoi?
Comment allez vous gens de la ville?
Ceux qui vont mourir ne vous saluent pas.
Je travaillais pour des miettes de pain
Je trempais mon lait, dans des miettes de rien.

14-UNE ODE À LA MORT
À nos pères en sursis, à nos mères combattantes
À nos guerres utiles, aux alliances, aux ententes
À l'histoire qui échoue sur une côte d'Adam
Aux mensonges de confort, à l'amour, à Satan
À la fin qui insiste, à chaque pas de travers
À cette fin qui résiste sous le poids du mystère
Aux mystiques, aux croyants, aux scientifiques amants
Et aux restes qui trainent dans les jardins d'enfants.
Au seul frère qu’il me reste
Au seul frère lui restant
Aux bombes sur Paris
À la mort évidemment.
Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp
Peu importe les signes et les artifices du temps
On attend là.
À ces dieux, aux damnés, qui ne laissent que le vide
Assassins, suicidés, à ceux là qui décident
Au néant qui séduit comme le parfum des flammes
Qui caressèrent Waco et léchèrent Pompeï 
Du détroit de Messine jusqu'aux rues de Paname
Sous les balles de Mesrine, dans une bulle d'hôpital
Qu'importe le flacon du seul frère me restant
Qu'importe le poison, à la mort évidemment.
Du détroit de Messine à la seule rue de Grandchamp
Peu importe les cygnes et les artifices de leur chants
On attend là.

Pas de rappel possible à la fin de l'attente
Mais avant le silence des sirènes rugissantes
Il faudra bien s'y faire, peut-être même en rire
Un de nous deux verra son dernier frère mourir.
Du détroit de Messine aux fossés de Grandchamp
Du destin de David à celui des assaillants
Peu importe l'envie, peu importe le temps
Peu importe l'ennui, peu importe le sang.
Du destin d'une messine sous la terreur du tranchant
Aux humeurs assassines du plus nobles des tyrans
Peu importent les cris, peu importe le vent
Peu importe la mort, la mort évidemment.
Texte: François-Xavier Josset
Accordéon: Maud Gherardi

15-A.A.
De ma naissance je ne garde qu'un doute sérieux
Et que reste-t-il d'un moi mort depuis déjà trop longtemps
Quand à elle, elle vient quand elle veut
Et me laisse en suspens, tornade désorganisante.
De ma naissance je ne garde qu'un doute sérieux
Et cette pensée qui m'abandonne à tous les degrés
Je contourne les lumières, je ne commerce avec personne
Et reste en deçà des mouvements.
De vous à moi, quelle joie de s'autodétruire
Quel plaisir de voir son corps décomposé jours après jours
Quelle joie de s'autodétruire
D'avoir à choisir entre l'explosion ou la paralysie
Quelle joie de s'autodétruire
De réduire à néant tout ce qui me sépare de moi
Quelle joie de s'autodétruire.
Il ne me reste qu'a donner du sens à l'irreprésentable
Accuser l'autre qui vient de vol, de mensonge et de viol.
J'ai beau fermer toutes les fenêtres
C'est par chaque trou qu'ils me pénètrent
Et de leurs voix obsédantes m'inondent de leurs injures.
Il ne me reste qu'a donner du sens à l'irreprésentable
Contenir dans un seul organe, le sexe, la mort et leurs femmes
Et faire intervenir enfin l'inconnu
Qui me dévore de son regard obsédant.
De vous à moi, quelle joie de tous vous détruire
Quel plaisir de voir des corps se décomposer tous les jours
Quelle joie de tous vous détruire
De vous obliger à choisir entre la corde et l'asphyxie
Quelle joie de tous vous détruire
De réduire à néant tout ce qui me sépare de vous
Quelle joie de tous vous détruire


GUERILLA SPLIT SERIES VOL 2: Diego Pallavas /Justin(e)


L'ADVESAIRE (Justin(e) / Alex - Featuring chant: Ced 666 / BANANE METALIK)
Vas-y prends une chaise je vais t'expliquer. Comment dire, c'est un peu compliqué. Je suis paralysé, je ne peux rien n'en faire car c'est dans mon dos que bouge l'adversaire. Hier matin je me suis résigné à l'entendre, il ne peut s'effondrer. A l'avenir c'est promis, sombre et célibataire, et dans leur dos je serais l'adversaire. "AMEN" à l'adversaire, célébrons le règne de l'adversaire. Allez tous au service de l'adversaire, à son rythme, à son style et à son anniversaire. "AMEN" à l'adversaire, célébrons les noces de l'adversaire. Avant tout au service de l'adversaire à son rythme, à son style et à son anniversaire. Il nous réclame un régime spécial, assez peu d'efforts avec l'adversaire. Il suffit d'en jouir sans oublier le dessert et d'apprécier l'humour de l'adversaire. Pas la peine de bégayer, ce n'est pas un étranger cet adversaire. Allez danse sur la musique de l'adversaire, aboie dans le langage de l'adversaire. Pas besoin de me faire prier, j'ai toujours sucé les seins de l'adversaire. Plus besoin de nous faire prier, c'est en chantant qu'on suce l'adversaire.
Viens rire aux blagues de l'adversaire, goute l'alcool de l'adversaire écoute l'accent de l'adversaire, regarde les couleurs de l'adversaire, mieux vaut se taire et se distraire, sur le territoire de l'adversaire. Amen


OUI (Justin(e) / Alex et Fikce)
Oui papa, oui patron, oui chérie, oui fiston. Et l'autre insiste sur ses tendances suicidaires, il se dit dépressif depuis l'année dernière, il peut s'acharner des heures sur ses problèmes d'érection. Un cercueil ambulant avec deux ailes dans le dos. Devenir son propre Christ, supérieur à lui même, force et gloire sur la liste et chimères en emblème, il s'ennuie dans ses rêves, même dormir est un effort, chez lui tout rime avec la mort. Y'a l'autre qu'aurait besoin d'un comité central pour organiser sa vie et sa recherche de travail. On lui donnera une forme, des habits, une fonction un cercueil ambulant avec deux ailes dans le dos. Pour choisir ton écueil il faut le voir de haut.

STEPHANIE (PRENDRA UN WHISKY) (Justin(e) / Alex)
Eristoff: 6 euros Zubrowka: 7,50 Heineken: 3 euros, Jack Daniels et soudain je t'aime. Mojito: 5,50 Manzana: 5,50 Porto: 4 euros et soudain tu m'aimes. Mais l'amour tu sais bien ce n'est pas que de l'alcool, il faut peut-être un zeste de supplément citron pour un peu plus de goût, mettre un peu de saveur pour un peu plus de sens, tellement plus de couleur. Et la maison n'accepte toujours pas les chèques, tranquillement on s'effondre...Et la maison n'accepte toujours pas l'échec. Côte du Rhône encore mieux, Chardonnay sur le parking, la voila: la dernière nouvelle, l'amour à la française. Mais la France tu sais bien, ce n'est pas que de l'alcool, il y a peut être un peu de fromage au milieu.

ON EST PAS SERIEUX (PKRK / V. Massey)
Un ange est mort ce matin, c'est une elfe qui disparait. Meurtri tous les jours comme un chien un vagabond s'en est allé. Ô comme une âme, tel un embrun, un poète s'en est allé. Ô dans une âpre odeur de vin, un quidam s'est effacé. On est pas sérieux quand on a 17 ans. A son chevet les médecins refusent de trop s'attarder. Dans ses yeux le sel et l'étain se catalysent pour pleurer.

PAX ROMANA (Diego Pallavas / Alex et Fikce)
Qu'en est il de mon sexe? Vas-y donne moi des ordres. Je rêve de gorges ouvertes, tu minimises les frottements. Du désire à la chaîne, cet hiver dure trop longtemps. On fabrique en série du ratage et du vent. Le train vient de percuter l'étranger, dehors un peu de viande colore le gravier. L'annonce a ouvert l'appétit des passagers, le wagon restaurant est blindé. Les porteurs de valises transitent par l'hôpital, 20 000 mouches autour des tombeaux de Lesage. Une plage d'Ostie, la sagesse du pornographe, jeune fille en uniforme hurle en faveur de Sade. Qu'en est il de mon sexe, des tombeaux de Lesage? Je rêve de gorges ouvertes, tu hurles en faveur de Sade. Du désire à la chaîne, transit par l'hôpital, jeune fille en uni, forme de ratage et de vent. Mais le wagon restaurant va fermer. En train de rassembler le corps de l'étranger, dehors on repeint en gris le gravier, à l'intérieur on commence à s'impatienter, le wagon restaurant a fermer. Du désire à la chaîne.

 


DEUXIEME ALBUM "ACCIDENT N°7"


Accident N° 7

Je ne me rappelle pas où on commencé les marquages
Besoin d'un minimum d'ordre dans un premier découpage:
Première police, premier état, voilà ton sexe, voilà ton âge
Ta classe, ta race, duels à l'hommage.

Et déjà dès les premières lignes le contour se met à trembler
Et déjà dès les premières lignes ça déborde de tous les côtés.
Es-tu un homme ? Es-tu une femme ? Consoleras tu les moitiés ?
Dans quel déséquilibre pourras-tu nous réinventer ?

Et derrière toi milles états pour te sur-organiser
Les rigidités qui rassurent, prudence des formes et des sujets.
Te feras-tu sauter avec ou pourras-tu les détourner ?
Finiras-tu dans un trou noir ou agent d'immobilité ?

Finiras-tu en première ligne ou tranquille dans un beau quartier ?
Finiras-tu petit Staline ou porteur de centralité ?
Demanderas-tu au mercenaire de se laisser approprier ?
Dans quel déséquilibre finiras tu donc par sombrer ?

The damage is done

Mais personne, non personne, pas même l'état le plus centralisé
Mais personne, non personne, n'est le maître absolu de ses plans.


Festen

Alors c'est en visant un amour hollywoodien
Que tu t'es retrouvé une fois de plus à Bagdad.
Ca va faire 100 000 ans que dans ta tête raisonnent
Les énoncés des machines et des corps en silence.
Tes parents se méprisent, tes frangines se détestent
Tes collègues de travail se maudissent entre elles.
Tes enfants te méprisent, ton mari te déteste
Et te prend sans amour après Michel Drucker.

Et ce n'est pas la première fois que l'on te croise dans cet Etat.
A vrai dire dans cet Etat il y en a des tonnes comme toi.
La famille, Irène, tu sais, c'est jamais vraiment la joie.

Alors en visant directement Bagdad
Tu exploseras peut être et les sirènes avec,
Mais en attendant, les sales petits secrets
Finiront dans une malle, pour que tout cela tienne.
Tous va bien rassure toi ! Tous va bien rassure moi !
Tout va bien et je n'ai toujours pas vu Festen !

Et ce n'est pas la première fois que l'on te croise dans cet Etat
Et ce n'est pas la dernière fois que l'on te croise dans cet Etat.
La famille, Irène, tu sais, c'est jamais vraiment la joie.


Des ciseaux et une photocopieuse

Des ciseaux et une photocopieuse, debout les âmes corporatistes !
Plus personne ne nous surveille, nouveaux contrôles, nouvel appareil.
On a redécoupé tout ça, noyé les vrais ébats
Dans les enclos magiques du capital.
Au revoir Madame, bonjour Monsieur

Le Jeune comment il va ? La majuscule lui va si bien !
Retournez donc voir un spectacle étranger à ceux qui le produisent.
La Vielle comment elle va ? S'occupe-t-elle à côté du train ?
Ou se torche-t-elle la remise de peine seule abandonnée des siens ?

Seule abandonnée des chiens.

Je sais c'est triste on en oublierai presque la classe qui nous sépare,
La rentière n'est pas l'ouvrière, ni la jeunesse de Neuilly celle de Bouzière.
Voilà les exigences du marché intérieur
Et les enclos magiques du capital.
Produire Monsieur, au revoir Madame
Bonjour monsieur, produire Madame

La Femme comment elle va ? La majuscule lui va si bien !
Retournez donc faire du shopping, consommer tout ce que l'on produit.
La Vielle comment elle va ? S'occupe-t-elle à côté du train ?
Ou se torche-t-elle la remise de peine seule abandonné des siens ?

Seule elle ne sert plus à rien, elle ne sert plus à rien.


Plus de Cerveau / Plus d'estomac

Plus de cerveau, plus d'estomac, plus de moi donc plus de toi
Plus de visages, plus de limites, plus de moi donc plus de toi
Plus de division du travail, plus d'atomes seulement des collectifs
Plus de Carlos, plus de Ketchup, plus de final, plus d'origines

Plus de fils du riche représentant d'un fils de pauvre commentant
La grandeur de ses dirigeants et l'efficacité de son gouvernement.
Plus de fils du riche sur son sommet naturalisant le commandement
Du fils du pauvre.

Plus de frontières, plus de coupures, plus de moi donc plus de toi
Plus de directions, plus d'exécutifs, plus de moi donc plus de toi

Plus de fils du riche produisant les savoirs, autorisant les protestations,
Hiérarchisant les salaires et trouvant bien des justifications :
Le mérite, la compétence, les romantiques ascensions
De ses fils de pauvres devenue riches….


Hors Sujet


Dégueulasse en robe de chambre, Papy m'a dit : " mamy m'a dit,
Eric'peuh (disques), tartine de jus de fruit ", à huit virgule prune moins le quart,
Rubens découvrait Simone Veil, irradié par son talent,
Trois fois sans frais, Sa mère l'église, j'veux dire :

Qui, qui, qui me parle, imagine toute ta vie tu te marres,
Tu fumes du stich' à base de clar, Ah c'est terminé…
Chuis où la merde, tu m'agaces, on check Chenonceau poumon faible,
C'est elle ou moi, c'est elle ou moi...

Arnaque, hasard, classe, événement, quiconque toujours en pomme de terre,
Toi tu t'appelles Barquette de lu, muscadéléctrique c'est plus cher.
Olar, Fus, Alar, Jus et Djar, tronch'à cul dans le sandwich triangle,
3, 4, 5, Jean-Luc, guidon, accrochée par la…

Bida-bouda-bidou limon fertile, affirmatif Nina,
La cicatrice au front, Aaaah j' raconte mal,
Merci Bernard, 8.80 record du monde, Monsieur et Madame l'phabet n'en reviennent pas. Consonne plurielle, retombée sémantique, prise dans l'sens et glissement,
On s'protège tranquillement….
Dégueulasse en robe de chambre, dégueulasse en robe de chambre.

Vie de merde

Avec Citroën fini les problèmes
Avec Banania fini l'omerta.
Et pour sauver l'économie, dixit Eisenhower,
" Il faut acheter, acheter n'importe quoi !"

Pourquoi pas s'isoler dans des figures personnelles,
Encore plus privées, encore plus humaines,
Rêver modernité, gloire individuelle
Et se sentir enfin heureux et libre, dans Le Bien le plus chère.
Les communards tués jusqu'au dernier pour que toi aussi tu puisses enfin hériter…

Des milliards de millions se promènent
Et sans partage ordonnent la vie dans l'arène
Et en cadeau bonus, moins de haine que de mépris,
De désir que d'envie, de raison que de calcul.
A nos pieds les états nous ramènent
Des corps immatriculés, réclame d'autorité,
Et en cadeau bonus, les producteurs de perdant
Vous offrent tout leur mépris et des chèques restaurants

Non, rien est gratuit même le plus essentiel,
Qui saura renoncer à son droit de propriété,
A tout ses logements vides quatorze mois dans l'année,
A toutes ses prisons pleines de bureaucrates affamés !

De combien de pillages dépendent nos démocraties
Et Bruckner qui voudrait ne pas culpabiliser.
Au prochain épisode on va savoir enfin
Qui a tué la vie et la honte d'être un homme.
Lucifer ou Saint Paul ?
Le Christ ou Leclerc ? Danone ou Force Ouvrière ?
On a retrouvé du sperme sur l'oreiller

Des milliards de millions se promènent
Et sans partage ordonnent la vie dans l'arène
Et en cadeau bonus, moins de haine que de mépris,
De désir que d'envie, de raison que de calcul.
A nos pieds les états nous ramènent
Des corps immatriculés, réclame d'autorité,
Et en cadeau bonus, les producteurs de perdant
Vous offrent tout leur mépris et des chèques restaurants

Et en cadeau bonus :
Une belle grosse vie de merde,
Une belle bonne grosse vie de merde,
Une belle bonne grosse vie de merde,
Une belle bonne grosse vie de merde,
Une belle bonne grosse vie de merde.


Infaillible

Hey, owéoooooooowéééo, hey !

Alors chacun y va de sa petite chanson sur la révolution, la télévision,
Nos générations toutes perdues pour de bon
Dans le tourbillon du sans fondement
Chacun se prépare et personne ne prend le temps
De me parler à moi, qui me parlera de mon cas,
Alors je m'y suis mis et maintenant je te parle de moi.

Et désormais, je suis infaillible.
Ouai, tu sais, infaillible.
Chacune de mes paroles devrait être
Réécrite sur les murs en grandes lettres.
Car je suis infaillible. Infaillible

Hey, owéoooooooowéééo, hey !

Alors tout le monde se plait à crier : " Anarchie!"
Et on se drape tout de noir quand arrive le samedi,
Si près de la fin de l'histoire que l'on voudrait se croire uni, mais dans notre culture aussi,
Tout est si divisé et d'autres se sentent si purs
Et qui me parlera de moi, qui me parlera de mon cas !
Alors je m'y suis mis et maintenant je te parle de moi…

Il est trop tard, ne venez plus vers moi, maintenant il est trop tard.
Et je resterai infaillible et je resterai infaillible et je resterai infaillible et je resterai infaillible….


128, 30 Milliards de Pervers

Je me transforme en foule, aucune pensée tactique,
Je me tourne vers le mal et recherche ce qui me blesse.
Tranquillement j'entretiens la blessure
Et je veille à maintenir constamment l'ouverture.
Quelque part je triomphe de la loi, quelque part je m'y soumets
D'une manière excessive, vas-y frappe moi (encore),
Frappe moi (encore), frappe moi !

Qui a mis du Xanax dans mon gâteau d'anniversaire ?
Quelle putain d'infirmière a encore voulu me faire taire ?
Votre commerce est fait de milliard de victimes,
Ce n'est pas une de plus qui le rendra moins habile !
Une faveur s'il vous plait ligotez moi d'abord,
Un peu de suspens, faites durer le plaisir.
Et figé, suspendu dans une éternel attente,
Je savourerai ma victoire en chantant :
Qu'ils sont dérisoires vos apparents pouvoir….

Sodomisez vos ouvriers, sodomisant vos secrétaires
Qui en bas du tableau lécheront de la poussière.
Votre commerce est fait de milliard de victimes,
Ce n'est pas une de plus qui le rendra moins habile!
Une faveur s'il vous plait ligotez moi d'abord,
Un peu de suspens, faites durer le plaisir.
Et figé, suspendu dans une éternel attente,
Je savourerai ma victoire en chantant :
Qu'ils sont dérisoires vos apparents pouvoir….

Du reste tout est dit nous y sommes jusqu'au poil. Aie.


Circulez

Des parasites au soleil, des démocrates ulcérés
Des bourgeois raisonnables, des catholiques rassurés
L'intelligence des fous devant la cravate à Wagner
Un homme pour une fois seul, un homme pour une fois libre.
Des milliards d'insignes autant de fantasmes au rabais.

Venez circuler dans nos misérables places, venez!
Circulez, dans nos misérables places.

Des démocrates au soleil, des parasites ulcérés
Des bourgeois raisonnables, des catholiques pacifiés
La frayeur du normal devant la cravache des skins
Une femme pour une fois seule, une femme pour une fois libre
Des milliards d'insignes autant de fantasmes au rabais.

Venez circuler dans nos misérables places, venez!
Circulez, dans nos misérables places.


Jean-Claude Suaudeau

Allez, sans contrôle. Installer dans le doute.
Faire diversion et camoufler les passes.
Toujours plus simple, toujours plus rapide,
Encore plus nantais et au passage

On embrasse le langage en commentant infiniment
Les symboles, d'une part, les émois, de l'autre.
On embrasse le langage recherchant, stratège parfait,
Les vertus d'une tactique parfaite,
On énumère les sacrifices et nous voilà pris au piège
Trahis dans une dette éternelle.

Allez, sans contrôle. Sans la tête de l'adversaire.
Surprise et mouvement en camouflant les passes.
Toujours plus collectif. On caresse le sublime.
Toujours plus efficace, toujours plus nantais

Et gloire à Jean-Claude Suaudeau
Longue vie à Jean-Claude Suaudeau
Un seul dieu Jean-Claude Suaudeau.
De l'amour et du Jean-Claude….


Mathématique

Nouvelle charge, nouvel espoir, nouvelle conquête et nouvelle gloire
Nouveau sexe et nouvelle crête, nouvelle drogue et nouvelle fête
Nouvelle danse, nouvelle transe, nouveaux acteurs qui transpirent
Nouvelle danse, nouvelle transe, nouveau quotidien dans l'empire

Et des forces de résistances qui épousent la forme de l'état
Et des branches de modestie mourantes, dans l'indifférence et la joie.

Dos à dos, face à face : nouveau négoce misérable, nouveau constat à l'amiable.
Dos à dos, face à face, nouveau constat misérable, nouveau négoce,
Certains n'y reviendront pas…

Nouvelle glace, nouvelle strate, nouveaux mots d'ordre et nouveaux rois
Nouvelles bibles et nouveaux prêtres, nouvelles idoles, nouveaux blasphèmes et
Nouvelle danse, nouvelle transe, nouveaux acheteurs qui transpirent
Nouvelle danse, nouvelle transe, nouveau quotidien en pire

Et des formes de résistances qui épousent la force de l'état
Et des branches de modestie mourantes dans l'indifférence et la joie.

Tout se joue en partie incertaine. Dos à dos, face à face, face à dos, dos à face
Tout se joue en partie incertaine. Dos à dos face à face :
Pas de génie et le sang sur les mains.

Che Vuoi ?

Ejecté dans la merde de ta mère
Tu te retrouves nez à nez avec des odeurs bizarres
Des couleurs bizarres, des sons bizarres
Tout est très bizarre, tu t'appelleras : Karen !
De romance en violence éducative
Des coups de pieds dans les genoux, des bisous dans la gueule.
Imparfait dans la plainte, dépendant dans la crainte
Inférieur, incomplet, angoissé, endetté :

Che Vuoi ?
Du sperme et du sang,
De l'immonde de l'horreur,
Des traîtres et du scandale.
Che Vuoi ?
Du sperme et du sang,
De la camomille et du flan,
De la tendresse et des calmant

Et je me demande ce que je suis pour toi
Et je me demande ce que tu es pour moi
Et je te demande ce que je suis pour toi
Et je te demande ce que tu es pour moi

Ejecté ! De l'amour s'il vous plaît, des caresses à l'infini
Cinq rondelles de plaisirs pour un triomphe aussi.
Des lignes droites s'il vous plaît, des miroirs à l'infini
Réussir ma sclérose, déguster l'inertie.
Et toute ces voix que me veulent-t-elles ?
Tout ces regards que me veulent-t-ils ?

Karen gerbe, Karen saigne, Karen gerbe, Karen saigne.....


Le Dernier homme

Dans les orchestres indécis des social-démocraties
Dans une victoire de versaillais, dans les chaussettes d'Adolphe Thiers.
Dans une vieille fille et dans les heures supplémentaires, désolé, dans la ville

Dans les retours inutiles des classiques dépoussiérés
Les grandes impuissances, les envies désamorcées,
Dans les retours inutiles des classiques dépoussiérés
Dans les mauvaises places, dans les mauvaises traces
Dans les mauvaises places, rien d'enivrant, le dernier homme se cache.

Dans les grands récits du week-end version héroico-vantard
Dans le magique sentiment d'être la plus sombre des merdes
Dans un dialogue entre Dassault et Lagardère
Un chicago-boy, un silence de monastère

Dans les retours inutiles des classiques dépoussiérés,
Les grandes impuissances, les envies désamorcées,
Dans les retours inutiles des classiques dépoussiérés
Dans les mauvaises classes, derrière les mauvaises traces,
Dans les mauvaises places, rien d'enivrant, le dernier homme se cache.


Dans le plus grand des mépris, les plus mauvaises pensées,
Nos tactiques de résistances, les fantasmes de la France,
Dans le plus grand des mépris, plus rien d'enivrant,
Plus rien d'enivrant, plus rien d'enivrant, le dernier homme est une larve.

Affreux, sales et méchants

Dans le dressage de la ville, peut être faudrait-il refaire encore une fois
L'histoire du ressentiment, peut être, l'histoire de la menace.
Passe moi donc la barre à mine et en même temps passe moi la bière
Et puis inversons les valeurs, valorisons les martyrs.
Célébrons la souffrance, impuissants dans les soupirs.
Ils et Elles se sont dits " Oui ", mais l'anecdote avortera

Aussi sûr que le fils du pauvre n'épousera pas la jeune bourgeoise,
Aussi pervers que le régime d'un gros libéral-libertaire,
Aussi solide que les fascismes installés par les bourgeoisies d'affaires,
dAussi sublime qu'un Chris Waddle en plein vol dans une intervalle.

Il finira dans une ruelle à hurler à jamais qu'il l'aime,
Finira par pourrir en songe, ravacholle noir pleine de crasse.
Encore trop de compliments, voilà qu'il lacère une image
Encore trop de compliments, voilà qu'il savoure l'inégal

Et séparé du romantisme, du désir et du sentiment,
Tu peux commencer à pleurer devant tellement d'acharnement.
Et non ! Tout n'est pas subjectif, ne méprisons pas le réel.
A l'aide Visconti et Scola, le jour se lève, quai des orfèvres.

Aussi sûr que le fils du pauvre n'épousera pas la jeune bourgeoise.
Aussi confiant qu'un Tony Vairelles en puissance dans une intervalle.
Aussi puissant qu'un Tony Vairelles en confiance dans une intervalle,
Aussi confiant qu'un Tony Vairelles en puissance dans une intervalle,

Aussi sûr que le fils du pauvre n'épousera pas la jeune bourgeoise
N'épousera pas la jeune bourgeoise.


De l'indirect et des mots d'ordres

Il reste qu'à l'intérieur une autorité nous réclame
Dans le plus grand respect des formes obligé de dire de la merde.
Tu sais tout les langages sont sales, tu sais aucune voie n'est royale
Reste à localiser le mal et rendre l'obscène supportable.

De l'indirect et des mots d'ordres et les masses témoignent
De l'indirect et des mots d'ordres, ouai du majeur, Ô du normal.
De l'indirect et des mots d'ordres et de l'équilibre dans la structure
Voilà pour la vie, voilà de la mort, reste à décalquer les standards.

Tous les noms de l'histoire défilent en meute à travers toi
Repère identitaire oblige, l'étrange n'essuiera que ses larmes
Quand le dernier des comédiens aura filmer sa propre mort
Peut être pourra-t-on enfin renvoyer les dieux dans leurs cimetières…

Il reste qu'à l'intérieur une autorité nous écrase
Dieu n'est pas mort on a climatisé son cadavre
Il reste qu'à l'intérieur une autorité nous écrase
Tout les langages sont sales tu sais, tout les langages sont sales….

 


SPLIT VINYL JUSTIN(E) / JET SEX:


Régulièrement Pop-Corn
Et l'on a bien appris par cœur les sentiments les plus médiocres
L'on se déteste au comptoir, le jour on se tient la main
Inavouables sophistes, comédiens
Tu sais on est plusieurs dans cette relative solitude
C'est facile pour personne, moi-même je me masturbe
Il n'y a pas d'unité il n'y a pas d'amité possible entre toi
Tous les côtés tous les partis invités dans ton langage nous réverse
" Pardon ! " deux trois pas en arrière
Avant de sauter nulle part avant de faire du surplace
Ne décidez de rien, ne décidons de rien
Laissons les clercs " Laissons les Rois ! "
Laissons les produire des objets comme toi, des sujets comme moi…
Et l'on a bien appris par cœur les arguments les plus médiocres
Pauvretés que nous sommes, misérables nous sommes
D'inévitables sophistes, comédiens
Il n'y a aucuns secrets derrière les masques de Charly
Tout est là en surface, les amours se repassent
Un autre coprs un autre Etat, un autre rêve
N'y changera rien.

Copernic, Dekkers, Darwin et Pépinar
Mon journal initme se décentre
Mes cellules mortes se décentrent
Ma testicule gauche se décentre
Mon orgueil se décentre
Mes solitudes se décentrent
Mes aptitudes se décentrent
Tout ça cède et
Tout se cède et
Tout ça cède et
Tout se décentre

En fête propriétaire de rien
Je n'suis au centre de rien
Mes pensées ne m'appartiennent pas
Mes désires ne m'appartiennent pas
Seul je ne produirais rien d'interressant c'est certain

Tes cigarettes se décentrent
Tes certitudes se décentrent
Ton stérilet se décentre
Tous tes points de vues se décentrent
Tes métastases se décentrent
Ton 45 tours se décentre
Ton syndicat
Ton portefeuille
Ton livret A
Ta mère en deuil
Les mélanomes de ta grammaire
Le mobilhome de ta grand-mère
Tout se cède et
Tout ça cède et
Tout se cède et
Tout se décentre

Enfant propriétaire de rien
En fait au centre de rien
Tes pensées ne t'appartiennent pas
Tes désires ne t'appartiennent pas
Seuls nous ne produirons rien d'interressant c'est certain


ALBUM DU PAREIL AU MÊME:


Old Boy
Alors admirons le spectacle et les ressources du marché.

Re-regardons les cathédrales et la façade du colisée.
Alors buvons, éliminons et surtout refaisons du sport,
J'ai eu la France au téléphone, paraît que tout le monde est mort

Milles problèmes entre désir et ?
Quand le rideau se lève, Paolo is dying
Il paraît que la banlieue brûle, est ce vraiment un événement, Old Boy ?
Et si Toulouse est en Alsace, Pariez sur Strasbourg, là-bas tout est si calme, là bas tout est amour,
Anthony en est revenu alors célébrons l'événement, Old Boy, Old Boy, Old…Boy

Alors admirons le massacre et les ressources du marché
Si Paul avait brûlé Neuilly, de belles amitiés serait nées
Mais nous buvions, éliminions et sur tout refaisions du sport
J'ai eu la France au téléphone, " Miracle " personne n'est mort

Milles problèmes entredéchirés, et le rideau se baisse, et le voile est jeté,
Il paraît que la banlieue brûle, est-ce que tu fais de l'événement, Old Boy ?
Et si Toulouse est en Alsace, Pariez sur l'amour, là-bas tout est si calme, là-bas tout est Strasbourg, Anthony en est revenu alors célébrons l'événement, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old Boy, Old … Boy.


Un Animal comme Toi


Meurs ! Saigne ! Arrête toi ! Coordinateur de merde. Je rajoute "connard" et la joie de salir tes choix, Jean-Christophe
Meurs ? Saigne ? Arrête toi ? Comment diable en être arrivé là ?
C'est vraiment Bestial, Jean-christophe.
C'est vraiment Génial, Jean-christophe.

De devenir un animal comme toi ! Mais devenir d'un animal comme toi ?
Mais ou est tu Jean-christophe ?
On a tellement besoin de toi.
Tu m'émerveille, chaque parole est une claque, y'aurait que moi t'aurais les pleins pouvoirs donc…
En 2007, je voterai pour toi.
Et deviendrai-je un animal comme toi ? Mais devenir d'un animal comme toi ?
Mais ou est tu Jean-christophe ?
On a tellement besoin de toi. Tu nous émerveilles, chaque parole est claque, y'aurait que moi t'aurais les pleins pouvoirs…
En 2007, je voterai pour toi…

Meurs ! Saigne ! Arrête toi ! Association de merde… Je reformule à peine, Jean Christophe.
Militant F.N, Jean-Christophe ?


Vous le savez bien

Et 1, 2, 3, 4, Moi j'avais fait… plein de projet. Des routes en or… pour le progrès. Des sanitaires… des cabinets. Reste à trouver de l'eau…
Des plateaux repas… pour les chinois. Des morceaux de pains… pour les maliens. Des maillots de bains… pour les indiens, reste à trouver la Mère Supérieure…

Car vous le savez bien, ces gens là ne sont pas comme nous, ils ne savent même pas s'organiser. Se sont des ratés… de l'humanité et on va leurs montrer ce qu'est la vérité.
Car vous le savez bien, ces gens là ne sont pas comme nous, ils ne savent même pas s'organiser, se sont des ratés… de l'humanité et on va leurs montrer ce qu'est la charité.

Vive la France, vive l'Angleterre, vive l'Allemagne… En bref l'Europe entière…
" Le fardeau de l'homme " Kipling Viens là que je t'apprenne Enculé Viens là que je te prenne…
Et merdre ! Renvoyez les d'où ils viennes…


Alicia

Alicia a. Alicia est. Alicia ne doute pas.
Alicia a. Alicia est. Alicia ne pardonne pas.
N'allez pas croire, n'allez pas croire que je m'acharne sur son cas
Je satisfais des caprices qui ne la concernent pas,
Alicia n'est qu'une rime. Trop facile. Trop ingrat.

De son enclot Alicia sait pertinemment qu'elle ne s'en sortira pas…
L'illusion nous protège de quoi ?...
Alicia le sait, mais elle n'existe pas…
De son enclot Alicia sait pertinemment qu'elle ne s'en sortira pas…
Alicia le sait… mais elle n'existe pas…

Alicia a. Alicia est. Alicia ne boude pas
Alicia a. Alicia est. Alicia ne pardonne pas.
N'allez pas croire, n'allez pas croire que je m'acharne sur son cas
Je satisfais des caprices qui ne la concernent pas,
Alicia n'est qu'une rime. Trops facile. Trops ingrat.

De son enclot Alicia sait pertinemment qu'elle ne s'en sortira pas…
L'illusion nous protège de quoi ?...
Alicia se sait, mais elle n'existe pas…
Et l'imposture que je suis, une imposture que je ne fuis pas
Alicia le sait… mais elle n'existe pas


Préjudice et Paranoïa


François à l'évidence austère, violent voir même un peu pervers,
Garde sous clés des réflexions, d'une certaine pertinence pourtant,
Sur les origines du conflit Israélo-palestinien,
Dommage François ! Dommage pour nous !
On aurait bien aimé savoir…

Le préjudiciable dans toute cette histoire ? Où sont les coupables ? On aurait bien aimé savoir de quel côté François, de quel côté dis moi ? Où sont les coupables… et les limites de leurs Pouvoirs ?


On a les idées courtes, François, on oublie tellement vite, parfois.
Les Oradours sont pourtant là, Chatila en témoignera.
Les cycles infernaux de l'histoire ont tellement raison d'y croire,
Arafat est mort ce matin, on aurait bien aimé savoir.


Le préjudiciable dans toute cette histoire ? Où sont les coupables ? On aurait bien aimé savoir de quel côté François, de quel côté dis moi ? Où sont les coupables… et les limites de leurs
Savoirs ?

… Pourquoi les victimes se déplacent… Jusqu'à changé de territoire…..

L'équipe C

Le 2 de l'équipe C, caresse l'espoir, un jour de s'éloigner… Loin des terrains stabilisés… à distance de l'arbitrage de Roger.
Le 13 de l'équipe C, lisant Kierkegaard avec entraînement, s'interroge sur la possibilité qu'il ne jouera jamais dans l'équipe B….

Le 43 de l'équipe C, voulait déguster les saveurs du collectif, le plaisir de partager la chaleur des grands soirs tant mérités.
Et le 115 de l'équipe C, en vérité voulait être attaquant, la superstar, le rôle premier, et manquer totalement d'humilité…

Et, le 2, le 13, le 46, le 115 et les dirigeants contrariés par cette équipe de lopettes, manquant d'envie, manquant d'espoir, manquant de structure et de gloire. Manquant d'envie, manquant d'espoir, manquant de tactique…et de noirs…

Dans les vestiaires de l'équipe, c'est pas vraiment la joie en ce dimanche dèsensoleillé
Dans les vestiaires de l'équipe C, on s'amuse à énumérer les occasions ratées.
Dans les vestiaires de l'équipe C, des " moi ", dans les vestiaires de l'équipe C, des " moi ", dans les vestiaires de l'équipe C, des " moi ", dans les vestiaires de l'équipe C, des " moi ", dans les vestiaires de l'équipe C, des " moi ", dans les vestiaires, des " moi ", dans les vestiaires de l'équipe C, des " moi ", dans les vestiaires de l'équipe ? …. C ….

Parle moi

- Investigation ? Vas-y cours Billy ! Dis moi au juste tu cherche quoi ? Veux tu une réponse venir expliquer tout ça ?
- Je cherche une réponse qui soit….
- Ta gueule ! Exclusive, Billy, je la possède ne cherche pas plus loin, je suis allez te préparer tout ça.
- Dis moi, dis moi, dis moi, dis moi.
- Parle, parle, parle moi, mais surtout écoute moi ! Toute ta vie peut se réduire à ça : tu n'est qu'une merde qui à la base voulais défoncer le cul de sa … et déchirer son … en le regardant dans les yeux fixement. Bonjour les sentiments.

- Investigation ? Attend la suite Billy ! On est tous passer par là, on possède tous en nous des ruines de ce truc là !
- Je cherche une réponse qui soit….
- Ta gueule ! Exclusive, Billy, je la possède ne cherche pas plus loin, je suis allez te préparer tout ça.
- Dis moi, dis moi, dis moi, dis moi.
- Parle, parle, parle moi, mais surtout écoute moi ! Toute ta vie peut se réduire à ça : tu n'est qu'une merde qui à la base voulais défoncer le cul de sa … et déchirer son … en le regardant dans les yeux fixement. Bonjour les sentiments.

Tout ce que tu peux dire Billy c'est " Papa " et " Maman ", toute ta vie Billy, elle est terminé avant tes six ans, Tout ce que tu peux dire Billy c'est " Papa " et " Maman ", toute ta vie, Billy, toute ta vie. Drôle de régime fasciste….


Médisance après

La première fois que je t'ai rencontré, juste une très bonne impression (très bonne qualité feuille ?), ta gestuelle, je n'sais pas, ton propos, tes chaussures, autant t'imiter, autant te citer
La deuxième fois que je t'ai rencontré Juste, la fascination, l'amour sans condition et sérieux sans humour, Marx sans ses brothers, je récite par cœur ton parcours de vainqueur…

Et désormais je me traîne dans tes idées halles
Mais dix ans après ?
Sans distance, je colle, à distance, je calle
Médisance après
Enculé, tu te fais maître dans mon idéal
Mais dix ans après ?
Le pistol est superbe, Deleuze génial…

Car tes principes étaient haïssables, mais si bien énoncés, la beauté la jeunesse, venait tout enrober, mais désormais, je sens, mais désormais, je sais : l'ordre des choses, l'établissement
Alors moi je t'emmerde pauvre idole des jeunes à la con, qui admire l'élégance des braqueurs et de leurs gants. Mais bordel que ferait tu sans l'Etat ! Regarde ton Etat ! Regarde mon Etat !

Et désormais je me traîne dans d'autres idées halles
Mais dix ans après ?
Sans distance, je colle, à distance, je calle
Médisance après
Enculé, je te drainerais dans mes idées halles
Mais dix ans après ?
L'Europe reste un choix, Platon c'est pas si mal…
Sans intérêt je crois, si mes souvenirs sont bons… De quel droit faire confiance à tous ces souvenirs ? A vrai dire je n'sais pas, mais j'ai pris l'habitude. A dire vrai, je n'sais pas, mais j'ai pris l'habitude, la mauvaise habitude de ne plus penser à rien et rien ne fait problème donc pas de solution, tu sais juste qu'il y a (mais dix ans après ?) médisance après.


Trois mariages sur trois


Contract Girl : chaque parole de toi, me blesse // Chaque parole de toi est un désert, chaque parole de toi ne dessert pas, ni n'alimente mes problèmes // Une solution ? // Ici s'arrête notre contrat //Dissolution ? // Ici s'arrête notre contrat, tout ça n'aura servi à rien ! // Aryenne ! / /A rien ! Et dorénavant il est temps….

D'aller, il, elle, vers de nouveaux exploits, allez-y, tout le monde y croit ! Bonne chance ! Bonne chance ! Sauf la providence… Trois mariages sur trois, à l'évidence ne fonctionnent pas, et les enfants n'y changeront rien, convoi dangereux, explique moi pourquoi ?... Où alors comment ?

Contract Girl : Simple formalité, ne t'inquiète pas. Et pour Jean-Christophe on s'arrangera, il est évidemment préférable que je le garde près de moi. Tu n'es un modèle pour personne, n'entends tu pas le clairon qui sonne, et oui chéri, voilà la fin ! Coin-coin, coin-coin, comme ces connards de canards, il est temps…


Les horizontales


We've got no choice !
Nous voilà dans la Reine, aujourd'hui, les dépendances sont ouvertes,
Il y a vice de forme.
We've got no choice !
Des suites agréables, avec vue sur de magnifiques trompe-l'œil,
Il y a visite de forme.
Tout est complètement certain : " Les hiérarchies sont éternelles ",
" Regarde l'animal ! ".
Regarde toi, un peu mieux que ça,
Un peu mieux que " moi ", il est possible alors…

Doré l'après ! We've got lot of ideas !
Et comme en droit, faire imploser l'organigramme.
Doré l'après…
Dans les horizontales

Demande moi la permission,
Je te demande de me demander
La permission de me demander.
Les dépendances aux maîtres fous,
Aux rois qui se prennent pour des rois,
Leurs bons points, leurs mauvais,
Leurs moyens de la peur de la faute,
La peur de la faute, la peur de la faute.

It's time to realize your rights. But how ? But why?
It's time to know your rights. But how? But why?
It's time to perfect your rights. But how? But why?

Rien est certain,
L'horizon, vous va si bien,
L'horizontal, n'est pas si loin.
Non, rien n'est complètement certain,
Et l'horizon vous va si bien,
L'horizontal ne veut que votre bien.


Du pareil au même

Nous ne sommes que des déclinaisons, les copies d'un modèle qui n'a d'égal que lui-même. La chose est évidente, trop évidente, qui sera me dire…

Non ! M'a répondu Félix, il n'y a plus de Dieu, qu'il n'y a d'original, Félix il est comme ça, il aime pas le fondamental

Alors, toujours du pareil au même. Et rien ne change, on pourrait presque croire qu'il y a de l'éternel et pas de place, en conséquence, pour de nouvelles manières d'exister. N'espère pas. Bien à toi. Ton ami, François.

Ne me parle pas de hasard, parle moi d'un destin, d'une trajectoire écrite pour toi, tes futurs sont déjà des passés, on tourne en rond crois moi. S'il y a de haut débat, des corps entiers, sur l'essentiel, le pourquoi, la réponse est la même, toujours la même, il y a que tu même…..


De la renaissance à la prochaine crise pétrolière

Parfois, j'ai plein d'idées, le soir, sur plein d'idées. Le lendemain matin… Je ne me souviens plus de rien.


Dans l'indifférence et la joie

Il y a de bonne guerre
Il y a de mauvaise paix
L'homme ET l'animal
Allez

Je suis le nord et le sud, à la fois jouissance et entrave, Dark vador dans la Schtroumphette, le caviar et la rillette. Un vœux de silence bruyant à la recherche du chômage, sans préférence, je suis, dans l'indifférencié, je suis…

A la fois maître et esclave, au fond dans la forme je suis un anus artificiel qui s'envole à tir d'aile. Nana nananana na A a aa aaaaa

Je suis le noir et le blanc, l'homme et la femme évidemment, Louise Michel dans Mussolini, l'agressivité du feng-schui. Un nazi hyper sympa, un gros connard de communiste. Sans préférence je suis, dans l'indifférencié je suis…

A la fois maître et esclave, au fond dans la forme je suis une crise providentielle qui s'envole à tir d'aile. Nana nananana na A a aa aaaa


Benjamin : " Pour en finir avec le jugement de mon Oncle "

Quand même, t'aurais pu faire gaffe ! Maintenant c'est trops tard. Anecdote. Au passage. Ça m'arrange énormément, un père est mort, je suis vivant, à moi le fric de grand-maman…What a surprise ! What a…

Sur toi va retomber tout ça ! Après tout c'est normal, tout ces Apollons qui te juge, ça m'arrange tellement. Un père est mort ! Je suis vivant ! A moi le fric de grand-maman !

What a surprise! What a surprise!

Quand j'ai appris la nouvelle, j'étais triste évidemment, j'vais pas te mentir, c'est pas le moment, j'aimais ta mère très tendrement, j'irais aux…. maintenant, dépenser le fric de grand maman, What a surprise ! What a…

Sur toi va retomber tout ça ! Après tout c'est normal, tout ces Apollons qui te juge, ça m'arrange tellement. Un père est mort ! Je suis vivant ! A moi le fric de grand-maman !

What a surprise! What a surprise!


AUTRES (Démos, autres textes...):

Justice mon Cul
De tous mes jouets, celui que je préfère, est un petit singe bleu, que j'aime à la folie depuis l'année dernière. Il aime faire la guerre, il aime quand je le serre, c'est le plus beau, le plus fort et mon frère, un jour, un soir, en bon expert de la torture de la colère, attrape mon singe par derrière, Le lacère, lui arrache les bras, les yeux, il s'extasie, il fait ce qu'il veut et l'envoie direct dans le feu.

You're so pretty, te quiero mucho, I love you so et si quelqu'un te fais du mal je te vengerai…

Mon père arrive et lâche ses nerfs, sur son plus jeune fils dont le seul crime est d'avoir vengé son seul frère. Je pleurs, je hurle, je me roule par terre, je suis enragé, je vais mordre, tout casser.

" Il faut le mettre sous la douche, il n'y à que ça pour le calmer ",
" Non vraiment il y a des bornes à ne pas dépasser "

Et pour faire cesser ma colère un jet d'eau froide me suggère, une bonne fois pour toute de me taire.


Benjamin Gaultiers
Je m'appelle Benjamin Gautier, je viens de fêter mes treize ans, je viens aussi pour l'anecdote, de tuer mes parents. Parce qu'il voulais divorcer, il ne voulais plus s'aimer, c'est tout ça qui m'a énervé.

Papa, Maman on crié : " Aïe, aïe, aïe ", c'était même un peu dégoûtant de les finir à la tenaille.

Je m'appelle Benjamin Gautier, je viens de fêter mes parents, je viens aussi pour l'anecdote, de tuer mes treize ans. Depuis tout petit je fais ce que je veux, la liberté puissance 22, c'est vous dire si je fus gâté…

Alyzée
Et 1, 2, 3, 4 !
Je rote je clup je pete dans mes draps j'adhere a ma maniere
Petit revolutionaire aux contrefaçons de faire
De toute façon j'estime être en droit de réclamer
Pour la nouvelle année un peu plus de libertée
Hier j'ai telecharger pour pouvoir me branler
Une photo d'Alyzée nue dans son canapé
Et obliger ma copine sous peine de la quitter
A s'faire une coupe au carré pour pouvoir lui ressembler

Mais ne me code pas
J'suis pas Staline et toi
Je ne vois vraiment pas pourquoi je n'en aurais pas l'droit
D'autres ont fait pire je crois
Chacun ses gouts chacun chez soi
Chacun ses gouts chacun ses choix
Je ne suis pas Mussolini et puis Lorie j'aime pas

Nathalie m'as quitté elle a lu dans Marie-claire
Que les mecs dans mon genre étaient des attardés
Qu'il faut pas se laisser faire qu'il faut se révolter
Et surtout rester soi-même, le devoir d'exister
Alors j'ai telecharger pour pouvoir me branler
Une photo d'Alyzée nue dans son canapé
Et obliger ma frangine sous peine de la violer
A s'faire une coupe au carré pour pouvoir lui ressembler

Mais ne me code pas
J'suis pas Staline et toi
Je ne vois vraiment pas pourquoi je n'en aurais pas l'droit
D'autres ont fait pire je crois
Chacun ses gouts chacun ses choix
Chacun ses gouts chacun chez soi
Je ne suis pas Mussolini et puis Lorie j'aime pas

Mais ne me code pas
J'suis pas Staline et toi
Et puis Lorie j'aime pas

Rikiki tout plein
Je ne suis pas responsable Je ne suis pas responsable
Je ne suis vraiment pas coupable Je n'en suis vraiment pas capable


Mais Félix et Julien et puis surtout Félicien et bidule et machin sont tous coupable, sauf bien sûr moi le Rikiki tout plein. Tout seul dans ma bulle, c'est certain qu'un jour il faudra bien en sortir, mais Demain ?

Je suis devenu responsable Devenir responsable
C'étais bien moi le coupable C'est pas une affaire d'incapable

Mais Félix et Julien et puis surtout Félicien et bidule et machin sont tous capable.

IMAGINE
Imagine que le monde entier, grâce à ta mort soit transformé

en un idéal de gaieté, de joie, de fraternité.
L'atrocité, la maladie, grâce a ta mort anéanti
L'harmonie systématisée, le rêve enfin réalisé
échangerais-tu, ta vie contre tous ce merdier
T'offirais tu en sacrifice pour les enfants du monde entier


LIBERALISME ET COSMETIQUE

Marie Jeanne n'a pas de chance, une malformation de Naissance
A déguisé son visage, amusant tous le voisinage
La cosmétique n'arrange rien à ses défauts, et ca fait rire, ca fais rire les oiseaux,
mais ne change rien au parcours des idiots.
Marie Jeanne n'a pas d 'essence, une malformation de naissance,
Modifie ses trajectoires et elle en fait tout une histoire .

LYA
Le flux des bonhommes, les sens des vieilles histoires,
du pain au chiotte, une affaire d'espoir, 1 cœur qui lâche,
un battement de temps en temps, un cœur qui lâche c'est fini de temps en temps.
Et des Dieux dans tous ça, qui est ce qui m'a dit ca, doit bien il y avoir un dieu ailleurs, je ne sais pas…
Il y a de hauts débats, des corps entier de ça

( des jambes, des Têtes de bras) .

 

SOS BONHEUR
Moi j'ai pas envie d'être le roi des rois
Si c'est pour gouverner sur des gens qui ne s'aident pas
Moi j'ai pas envie d'avoir , le droit d'être moi,
Si c'est pour m'ennuyer comme tous ces gens qui sont comme toi
Qui ne se regardent même pas, qui ne se considère même pas, si c'est comme ca
Moi je préfère encore devenir un pneu
C'est beau, c'est rond , ca roule un pneu
Ca sert à quelque chose un pneu
Moi j'ai pas envie d'être Robin des Bois
Si c'est pour que chacun achète son home cinéma
Moi j'ai pas envie d'avoir, tous ce que je n'ai pas,
Si c'est pour m'éloigner chaque jour un peu plus de toi …

WE'RE NOT THE CLASH
I'm not so mini, i'm not so maxi, i'm not so " sans lit "
We're not The Clash, And i live in my country, not in the city,i'm not so silly, please follow
Tell as a NO BOY, why not be a true boy working in the city so proud ...
It's not so Harry, it's not so July, stronger than Rocky et Silvestre réuni
His name is Andy, But Also Mary, the List is longly


Le Sud Ouest
- Demain nous attaquerons le Sud-ouest. Nous devons attaquer le Sud-ouest parce que Le Sud-ouest est dangereux. Il l'a toujours été et le sera toujours. Nous l'attaquerons sans culpabiliser si, et seulement si, nous l'attaquons par le Sud Ouest. En attaquant le Sud Ouest par le Sud Ouest nous n'aurons pas l'impression d'attaquer le Sud-Ouest. C'est comme ça, en tout cas ici, c'est comme ça.

- Soyons claire : bientôt le Sud-Ouest n'existera plus. L'inexistence du Sud Ouest devrait normalement précipiter la disparition du Nord Est.

- Pourquoi ?

- Ne pose pas de question. Il reste le Sud Est. Nous. Et le Nord Ouest. Lui. Le reste n'existe plus depuis peu. Tout c'est changement ne sont pas très déstabilisant. Rien à changer.

- Marguerite laisse entendre que le Sud Ouest existe toujours.

- Justine laisse entendre le contraire. Elle, est allé sur place et elle n'a rien vu, rien, le désert. Pas un chat, et quand bien même il y en aurait eu un, quelles auraient été ses possibilités ? Vivre ? Jouer ? Manger ? Jouer ? Tout seul ? Dois-je rire ?

- Pourquoi à t-on attaqué le Sud-Ouest déjà ?

- Parce qu'il était nul.

- Seulement ?

- Oui.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles. Toi, et seulement toi (car ce n'est pas vrai pour les autres), tu ne devrai parler que de ce que tu est sûr de savoir.

- Je ne suis pas d'accord, personne ne connaissait le Sud-Ouest mieux que moi, personne. Il faut me faire confiance, il était vraiment nul. Je l'ai vu une fois, toi tu ne l'a jamais vu. Il était…comment dire…d'autre aurait pu croire qu'il venait du Nord Est, mais moi j'ai tout de suite senti qu'il était le Sud Ouest. Cela ne s'explique pas, cela ce sens.

- Tu racontes n'importe quoi ! Ferme ta gueule ! Tu es prétentieux et maladroit. Tu ne sais rien, tu ne sens rien du tout. Figure toi que je l'ai vu moi aussi. Une photographie.

- Ça ne m'intéresse pas.

-Moi non plus et c'est précisément pour ça que nous l'avons attaqué, ça n'est pas du tout parce qu'il était nul. Ton postulat n'en est pas un.

- Un postulat est un postulat.
- Ecoute moi bien. Marguerite ne t'aime pas, Justine ne t'aime pas, elles te trouvent vicieux. Il ne te reste que moi. Alors tu n'as plus de pouvoir, te voilà esclave. Souviens toi quand nous avons traversé le mississipi. Tu étais déjà à l'époque prétentieux et maladroit. Tu avais eu la meilleure note et marguerite la moins bonne. Tu voulais te taper Marguerite et tu t'es tapé marguerite. Sais tu pourquoi ?

- Il s'en va.

- Moi je sais pourquoi, il me voulait parce que j'étais la dernière et lui le premier. Si Justine avait été dernière, il aurait voulu Justine. Il fonctionne comme ça.

- C'est un con.

- Non, il est seulement nul.

- C'est le Sud Ouest.

- Non le Sud Ouest n'existe plus.

- Si, il existe encore.

- Je te crois, mais je ne pense pas que ce soit lui. Le Sud-Ouest est certes prétentieux mais il n'est pas maladroit

- Mais il n'est pas maladroit. Moi je le trouve seulement vicieux. Je te signale au passage qu'il reste un grand scientifique. L'histoire retiendra son nom, pas le tien.